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[Covid-19] Maitrise des volumes à destination des producteurs fermiers et des livreurs (selon la situation de leur laiterie)

Publié le par Nicole Bossis (Institut de l'Elevage), Bertrand Bluet (Institut de l'Elevage), Vincent Lictevout (Institut de l'Elevage), Valérie Dufour (C.A. Lot (46)), Barbara Fança (Institut de l'Elevage)
Conseil en élevage Caprin
Dans ce contexte particulier, chacun est amené, en fonction de son système (producteur fermier ou livreur, circuits de commercialisation, débouchés de sa laiterie...) à ajuster de façon plus ou moins drastique la production de son troupeau. En livraison laiterie, il convient de faire le point avec le service production avant tout changement.

Vous trouverez dans le document ci-joint les moyens techniques qui permettront de maîtriser les volumes de lait produits sur votre exploitation tout en préservant la capacité à remonter en production dès que la situation le permettra.

Chaque moyen a des conséquences à plus ou moins long terme. Il est difficile d’évaluer la durée de la crise en cours. Il convient donc de préférer des méthodes qui ne pénalisent pas la production au-delà de quelques mois. Ainsi, il convient de préserver l’effectif du troupeau productif.

 

 

Agir sur la traite

  • Passer tout ou une partie du troupeau en monotraite (sauf conditions de production AOP spécifiques)

Passer à la monotraite entraîne une baisse de production moyenne de 12 à 15 % ; on a observé une baisse jusqu’à 30 % dans certains troupeaux. La monotraite peut s’effectuer dès le début de lactation sur les multipares et au bout de 4 à 5 semaines sur les primipares. Vous pouvez donc la mettre en oeuvre quelles que soient vos périodes de mises bas. Repasser en bitraite en cours de lactation permet de retrouver une partie du volume initialement perdu. Cela fait de la monotraite une solution à privilégier dans la situation actuelle.

Agir sur l'alimentation

Réduire les apports alimentaires permet de limiter la production. Cependant, il sera très difficile de remonter le niveau de production des chèvres en leur apportant à nouveau une alimentation plus riche. Il convient donc d’utiliser cette stratégie plutôt pour les animaux en mises bas d’automne ou les lactations longues. Cela peut être le moment de réajuster les rations à la production réelle des chèvres notamment pour les plus faibles productrices. Si cela ne se traduira pas toujours par une baisse de lait, cela permettra au moins des économies d’aliments.

A suivre dans le document ci-joint :

  • Agir sur la reproduction : 
    • Réformer précocement, voire tarir une partie des chèvres destinées à la reproduction : quels animaux choisir ? Comment tarir ? L'alimentation après le tarissement
    • Mettre plus de chèvres initialement prévues en lactation longue à la reproduction
  • Revoir l’utilisation du lait

Crédit photo Studio des 2 Prairies – ANICAP