[Covid-19] Contrôle de performance Caprins Laitiers
La sélection porte sur les caractères laitiers (quantités de lait, de matières grasses et protéiques produites par lactation et taux associés), un caractère de santé (résistance aux mammites) et des caractères de conformation (mamelle, aplombs ...). En pratique la sélection nécessite de mesurer ces caractères sur les femelles des élevages qui participent au schéma de sélection. En outre, les informations de performances aident l’éleveur pour la conduite de son troupeau, notamment pour déterminer l’alimentation dont les chèvres ont besoin.
La collecte d'informations laitières est organisée par les ECEL dans les élevages qui adhèrent au service du contrôle de performances.
En période habituelle, pour participer à cette évaluation, les performances doivent être « qualifiées » c’est-à-dire recueillies selon un protocole agréé, qui précise les modalités et la fréquence des mesures à réaliser. En espèce caprine, 6 protocoles de collecte sont agréés pour l'évaluation génétique; les modalités et la fréquence des contrôles sont donc définies à l’avance et vérifiées a posteriori.
Sans entrer dans tous les détails, les principales règles sont les suivantes :
- le contrôle est réalisé avec un matériel agréé, fourni par l’ECEL, dont la précision est garantie ;
- toutes les femelles ayant mis bas depuis plus de 6 jours sont contrôlées, jusqu’à leur tarissement
- le contrôle porte soit sur toutes les traites du jour (2 le plus souvent), soit sur une seule des 2 traites, mais dans ce cas des informations complémentaires doivent être fournies de manière à permettre une estimation correcte de la production de la journée ;
- la mesure de la quantité de lait individuelle est associée à une prise d’échantillon de lait qui est envoyé dans un laboratoire agréé pour la mesure des taux butyreux et protéique, ainsi que le comptage de cellules somatiques pour le caractère « mammites » ;
- les écarts entre les passages sont définis de façon contractuelle entre l’ECEL et l’éleveur, et doivent répondre à quelques normes :
- l’écart moyen entre contrôles, sur toute la période utile de la lactation (les 250 premiers jours après la mise bas) doit être inférieur ou égal à 52,0 jours ;
- une attention particulière est portée au début de lactation, pour une bonne évaluation du « pic de lactation » ; pour cette raison, l’écart moyen au 2ème contrôle doit lui-même être inférieur ou égal à 52,0 jours (soit un deuxième contrôle au plus tard au 104ème jour après la mise bas).
Pour chaque lactation enregistrée, le respect du protocole est vérifié a posteriori. Les lactations qui ne sont pas correctement contrôlées sont finalement « invalidées ». Toutefois, même si une cause d’invalidation est détectée, l’ensemble des résultats zootechniques qui ont été collectés et calculés sont restitués à l’éleveur. Par contre, l’évaluation génétique de l’animal ne tiendra pas compte de la lactation invalidée, ce qui peut conduire à ne pas restituer d’index ou de note de valeur génétique, si aucune autre performance n’a été validée.
Les protocoles sont détaillés dans le référentiel de contrôle de performance des caprins laitiers version de mai 2018.
La collecte des informations sur la morphologie des femelles
Cette collecte est organisée par Capgènes. Elle suppose le passage d’un technicien – pointeur dans l’élevage. Celui-ci mesure ou note tous les caractères demandés, et transmet également ces informations dans la base nationale des données caprines en vue de l’évaluation génétique. Pour l’essentiel, le pointage est réalisé par un seul passage dans l’élevage, à une période choisie en fonction des dates de mise bas et de tarissement prévues pour les femelles à pointer, afin que la mamelle soit suffisamment développée.
Dans la période actuelle, où il est recommandé de limiter les contacts entre personnes, ces services en élevage sont forcément impactés, et ont été souvent suspendus courant mars. Les organismes impliqués au sein de Capgènes et de FGE réfléchissent à la manière de poursuivre leurs activités autant que possible, en assurant les meilleures conditions de sécurité pour leur personnel et les éleveurs qui les accueillent. De même, les responsables de l’évaluation génétique recherchent actuellement le moyen d’alléger les contraintes liées aux différents protocoles, tout en préservant une qualité suffisante des évaluations génétiques qui seront rendues en fin de campagne laitière.
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Les statistiques du contrôle laitier par semaine montrent qu'après une chute flagrante du nombre de chèvres contrôlées depuis mi-mars (c'est-à-dire depuis que le confinement a été décidé), avril a vu une reprise progressive des contrôles. La semaine du 11 mai (5_3), dite du "déconfinement", a été marquée par une explosion du nombre de chèvres contrôlées (82% de plus que la semaine précédente). La situation est maintenant revenue à la normale. Des mises à jour seront apportées tous les quinze jours, en fonction de l'arrivée des informations dans la base centrale. |
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