Mercredi 15 avril Un an après l’incendie de Notre Dame
L’allocution de lundi soir du président de la république a suscité commentaires et débats. Il y a ceux qui ne retiennent que la date du 11 mai, ceux qui auraient pris des décisions différentes, ceux qui parlent des moyens, de masques, de tests…, ceux qui veulent que les écoles ouvrent et ceux qui sont contre, ceux qui voudraient que l’Etat prenne à leur place la décision d’annuler un festival… et surtout, un grand nombre qui aimerait que le 13 avril, tout soit décrit et réglé.
En fait, le président nous a donné un horizon. Ce sera à chacun d’agir au mieux dans ce cadre, avec ses responsabilités pour le bien commun de la lutte contre ce fléau. La sortie individuelle du confinement n’est qu’un des éléments de ce programme.
Aujourd’hui, 15 avril 2020, si nous gardons la même terminologie de catastrophe que l’an dernier, les questions sont nombreuses. Sans attendre que « l’incendie soit circonscrit », on voudrait savoir quand, combien et comment. Faut-il reconstruire comme avant ? Aurons-nous « les compagnons » pour reconstruire ? D’où viendront les centaines de milliards et qui va payer ? L’an dernier, la question était française, mais aujourd’hui, elle est aussi globale et mondiale.
Les défis sont sans commune mesure et il faudra d’abord vaincre l’individualisme. Le chacun pour soi en termes de santé est compréhensible, mais comment aboutir à cette fameuse immunité collective ? Sur le plan économique, les risques sont encore plus prégnants. La nature humaine est ainsi faite ! Même sur la détresse ou la misère, certains ont envie de « faire de l’argent ». Les exemples sont légions, comme sur le sujet des masques entre les vols et les surenchères… C’est tout simplement incroyable qu’à l’époque de l’intelligence artificielle et de notre monde 2.0, un objet aussi simple, fasse l’objet d’une telle frénésie.
Alors qu’il faudrait que la lutte soit concertée à l’échelle internationale, chaque pays développe sa propre stratégie. Alors qu’il faudrait que chaque entreprise agisse de manière concertée, la concurrence est encore vive. L’évolution du commerce des prix agricoles avec une spirale de prix en baisse en est un bel exemple. Alors qu’il faudrait partager les efforts, chacun y va de son refrain ou de son cas particulier.
C’est pourtant du particulier au collectif en allant jusqu’au supranational qu’il faut agir solidairement. L’épidémie du coronavirus ne s’arrêtera pas à la porte de son propre confinement, ni au contexte de son entreprise, ni aux frontières de son état. Nous avons tous une part de responsabilité et un rôle à jouer.