L’élevage de ruminants au recensement agricole 2020, et depuis
Dossier Economie de l'Elevage n° 544 - Juillet 2025
Avant les manifestations agricoles du début 2024 d’origine multifactorielle mais qui ont souvent mis en exergue les difficultés du secteur de l’élevage, en particulier de ruminants, de nombreux travaux et rapports récents avaient pointé cette spécificité sectorielle. Concertation nationale et régionale sur le Pacte et la Loi d’Orientation et d’Avenir Agricole, rapports de la Cour des Comptes et des ONG (FNH) sur l’élevage bovin, avis du Comité Économique, Social et Environnemental (CESE) sur l’élevage, rapports du Sénat sur la compétitivité des filières agricoles et la perte de souveraineté agro-alimentaire dans certains domaines, de nombreux travaux pointent les « difficultés croissantes de natures différentes mais étroitement liées entre elles » de l’élevage au sein de l’agriculture française et s’interrogent sur sa « résilience environnementale et sociétale » (CESE, 2024).
L’analyse des dernières manifestations et la variété des revendications ont mis en évidence une nouvelle fois la diversité des agricultures et des exploitations françaises. C’est aussi le cas dans le domaine de l’élevage, même en se limitant aux ruminants, qui recouvre une grande diversité de productions et de contextes.
Tous les dix ans, les recensements agricoles (RA) offrent une opportunité inédite de tirer le portrait des exploitations agricoles françaises dans toute leur diversité, de constater les évolutions récentes, de s’interroger sur les signaux faibles. Parce qu’elles s’appuient sur cette enquête exhaustive, les analyses peuvent être poussées aux niveaux géographiques les plus fins (cantons, petites régions agricoles, zonages spécifiques) pour approcher au plus près les interactions socio-économiques et environnementales entre l’activité agricole et les territoires.
L’objectif de cette publication est de valoriser les analyses récentes réalisées à partir des recensements agricoles par l’Institut de l’Élevage, l’IFIP-Institut du porc et l’Institut Technique de l’Aviculture, Cuniculture, Pisciculture (ITAVI) dans le cadre du RMT FILARMONI (économie des filières agro-alimentaires) pour s’interroger sur les relations entre la diversité, qui reste forte, des exploitations françaises ayant une activité d’élevage, leurs degrés de spécialisation qui restent faibles et les dynamiques territoriales contrastées des productions animales et végétales.
Par rapport à leurs voisins et souvent concurrents européens, les élevages français apparaissent le plus souvent moins spécialisés et moins concentrés. Comment ont-ils évolué sur la dernière décennie ? Les productions végétales sont-elles en train de prendre le pas sur les productions animales en France ?
Certaines évolutions en cours ont été analysées au-delà du recensement de 2020.
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