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Dossier annuel Bovins lait, Année 2024 - Perspectives 2025

Dossier économie n°557 - Mars 2025

Publié le par IDELE - Département économie IDELE - Département économie (Institut de l'Elevage)
Circuits commerciaux Coûts de production Marchés Lait et viande Politiques agricoles Revenu des éleveurs Bovin lait
L’année 2024 a été marquée par des défis climatiques et sanitaires, affectant la production laitière, tandis que la collecte progressait en France et se redressait en Europe. Les prix du lait ont retrouvé une dynamique positive, soutenus par une demande intérieure solide et un fort attrait mondial pour les matières grasses. En 2025, la production française et européenne pourrait reculer sous l’effet des épizooties, des tensions géopolitiques et économiques.

L’année 2024 a été marquée par des défis climatiques et sanitaires impactant la production laitière. En France, la collecte a progressé grâce aux fourrages de qualité récoltés en 2023 et une complémentation alimentaire rendue plus accessible par la baisse des coûts des intrants alimentaires. Toutefois, la mise à l’herbe a été contrariée par un printemps très pluvieux. Par ailleurs, la FCO a freiné la dynamique dans le Nord et l’Est du pays à partir de septembre. À l’échelle européenne, la production a montré des signes de reprise, portée par la Pologne, la France et l’Italie, tandis que l’Allemagne et les Pays-Bas ont enregistré un recul.

Partant d’un niveau en net repli début 2024, les prix du lait se sont redressés au second semestre, soutenus par une demande intérieure dynamique. Dans l’UE, ils ont progressé à 484 €/tonne, portés par la demande mondiale en matières grasses, notamment pour le beurre.

 

Côté consommation, les achats des ménages français ont bien résisté, mais la demande industrielle en ingrédients laitiers s’est contractée. À l’échelle européenne, la consommation a progressé de 1 %, portée par la croissance démographique et une inflation alimentaire plus modérée, rendant les produits laitiers plus compétitifs.

Les revenus des éleveurs français sont restés stables ou en léger retrait, avec une progression du produit laitier, sauf en montagne et piémont du sud. La baisse des coûts des aliments et engrais a allégé les charges opérationnelles, mais les charges de structure ont continué d’augmenter. En moyenne, les résultats des exploitations ont dépassé 30 000 €/UMO, un niveau supérieur à la moyenne décennale.

 

Malgré la résilience affichée en 2024, la production laitière pourrait amorcer un repli en 2025 sous l’effet de multiples facteurs : épizooties (FCO, fièvre aphteuse), tensions géopolitiques et économiques. La collecte dans l’UE-27 pourrait ainsi reculer de 1 %.

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