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Fiche n°14 - La conduite de pâturage, la température et la sécheresse influent-elles sur le risque parasitaire ?

Publié le par Nadine Ravinet
Santé Bovin lait Bovin viande

Oui, la conduite de pâturage et les conditions météorologiques ont un impact fort sur le recyclage des strongles digestifs et donc sur le risque parasitaire.

 

L'ESSENTIEL

  • La température et l'humidité ont un impact fort sur le niveau de contamination des parcelles par les larves infestantes de strongles digestifs car :
    • la température règle la vitesse de développement de l’œuf à la larve infestante (pour Ostertagia, cette durée d’évolution est d’une semaine environ à 22°C de température journalière moyenne, et elle double approximativement lorsque la température chute de 5°C),

    • l'humidité assure la survie des larves,

    • l'humidité conditionne la migration des larves depuis les bouses vers l’herbe ingérée par les bovins.


  • Ainsi, en cas de sécheresse estivale, les larves présentes dans l’herbe meurent et la migration est stoppée (les larves restent dans les bouses qui constituent un milieu humide « refuge » pendant la sécheresse). Cependant, cette migration pourra être très importante au retour des pluies pour les larves restées dans les bouses pendant la sécheresse. Ce phénomène explique les augmentations post-sécheresse parfois importantes du niveau de contamination des parcelles.

 

  • La conduite de pâturage influe aussi largement sur le niveau de contamination des parcelles par les larves infestantes de strongles digestifs. Ainsi, à conditions climatiques équivalentes, un niveau de contamination important sera plus rapidement atteint en cas de pâturage sur une seule parcelle qu'en cas de rotation sur plusieurs parcelles.


 

(voir figures n°30 et n°31 ci-dessous)

 

  • En toute rigueur, les conditions météorologiques et la conduite de pâturage devraient donc être prises en compte pour :
    • Evaluer correctement le risque parasitaire lié aux strongles digestifs,

    • Déterminer quand il faut traiter un lot de génisses en cours de saison de pâturage

 

Cependant, comme il est difficile de tenir compte de tous ces paramètres sur le terrain, un outil informatique intégrant toutes ces informations et simulant le risque parasitaire a été conçu pour aider les conseillers dans cette démarche d’évaluation du risque parasitaire. Pour en savoir plus voir fiche n°15. Pour accéder à ce simulateur voir fiche n°16.

 

Cet outil permet :

  1. une standardisation de la collecte d’informations nécessaires à cette évaluation,
  2. un calcul du recyclage parasitaire et du nombre de générations s’accumulant sur les parcelles,
  3. une appréciation de la nécessité et de l’impact d’un traitement à une date donnée,
  4. une représentation visuelle du risque parasitaire et de sa variabilité. Pour accéder à ce simulateur voir fiche n°16.

 

 

Figure n°30:

 

 

 

Figure n°31: