Fiche n°9 - Quels sont les moyens à notre disposition pour lutter contre l’infestation par les strongles gastro-intestinaux ?
La lutte contre les strongles gastro-intestinaux repose essentiellement sur l’administration de vermifuges (molécule strongylicide) qui éliminent les parasites chez les bovins et limitent le recyclage parasitaire lorsqu’ils sont rémanents.
L'essentiel |
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Pour lutter contre les strongles gastro-intestinaux et contrôler les infestations, plusieurs approches sont possibles (cf. fig. n°26 ci dessous) :
Beaucoup de ces moyens d’actions ne reposent pas nécessairement sur l’utilisation des anthelminthiques, et pourraient même constituer de bonnes alternatives, ou du moins de bons compléments à l’utilisation de ces médicaments vétérinaires. Cependant, si beaucoup de ces moyens d’action « non médicamenteux » sont efficaces, ou du moins prometteurs, peu sont réellement opérationnels sur le terrain.
L’utilisation des vermifuges demeure donc le moyen de contrôle prédominant de l’infestation par les strongles gastro-intestinaux. Pour obtenir un tableau des différentes molécules strongylicides utilisables chez les bovins cliquer ici (NB: ce tableau a été créé en 2015. Des mises à jour ont peut être eu lieu depuis) Pourtant, un recours très fréquent, peu raisonné et parfois excessif à ces vermifuges se heurte à de nombreuses limites (voir fiche n°10), et notamment à un risque accru d’apparition de résistances aux molécules actives contre ces parasites. D’ailleurs, des baisses d'efficacité des anthelminthiques sont déjà constatées depuis plusieurs années dans de nombreuses régions du monde, y compris en France. Trop utiliser les anthelminthiques c’est donc mettre en danger l’efficacité de ces médicaments sur le long terme.
Par conséquent, pour préserver l’efficacité des molécules dont on dispose sur le long terme, et donc assurer la conservation de l’état de santé des animaux et la sécurisation des productions à long terme, il faut utiliser ces médicaments antiparasitaires avec parcimonie et à bon escient. Il faut donc optimiser leur usage en se posant deux questions fondamentales : « Qui traiter ? » et « Quand traiter ? » (voir fiche n°13). |
Les avantages et les limites de ces divers moyens de contrôle de l'infestation:
(cf. fig. n°26 ci dessous)