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2012 : L'année économique viande bovine. Perspectives 2013 (431-janvier)

Dossier Economie de l'Elevage n° 431 - janvier 2013

Publié le par Groupe Economie du Bétail GEB (Institut de l'Elevage)
Marchés Lait et viande Bovin viande
Les chiffres clés et les faits marquants du marché de la viande bovine en 2012, en France, en Europe et dans le monde – Et les prévisions pour 2013.

La production française de gros bovins finis est largement retombée en 2012 des niveaux élevés atteints en 2011 : elle n’a pas dépassé 1,35 million de téc, 6% de moins qu’en 2011 et 2% de moins qu’en 2010. La rareté de l’offre a tiré les prix à la hausse, à la production comme au stade de détail. Faute de disponibilité, les exportations totales (vif fini + viande) ont chuté de 12%. Pour compenser le recul de la production nationale, la France a accru ses importations de viande (+2%) mais la pénurie sur le marché européen les a contenues à un niveau inférieur à ceux enregistrés entre 2006 et 2010. La consommation de viande de gros bovins affiche un recul de 2% après une baisse de 1% en 2011.

 

Pour le secteur des broutards, 2012 a été marquée par une baisse des disponibilités, conséquence de la décapitalisation du troupeau allaitant entamée en 2011.

 

La production de veau de boucherie recule elle aussi (-3%). Après une année 2011 marquée par le désengagement de certains éleveurs suite au découplage de la prime à l’abattage, la consommation a été le principal maillon faible en 2012. Elle a chuté de 5%. La forte baisse des achats des ménages a encombré le marché à plusieurs reprises, incitant les intégrateurs à rester prudents dans leurs mises en place.

 

Les volumes de bovins abattus dans l’UE en 2012 se sont réduits de près de 4%. En raison du manque de viande sur le marché mondial, les importations n’ont pas permis de combler ce déficit de production. Elles ont en effet poursuivi leur baisse : après une chute de 15% en 2011, elles ont reculé de 6% en 2012. Faute de disponibilités et en raison des remontées progressives des droits de douane en Turquie, les exportations européennes de viande bovine ont baissé de 36%.

La consommation européenne de viande bovine a reculé de près de 3% en 2012. Le recul de la consommation a été flagrant dans les pays les plus impactés par la crise : -6% en Grèce comme au Portugal, -4% en Italie, -2% en Espagne comme en France. Le seul poids lourd ayant vu sa consommation augmenter est l’Allemagne (+1%), épargnée jusqu’à maintenant par les difficultés économiques.

En 2013, la production de viande bovine devrait baisser de façon plus limitée, de l’ordre de 2% en France et de 1% en Europe. Faute de disponibilités, la consommation française poursuivra son érosion (-1% par rapport à 2012). En Europe, la consommation ne diminuera que légèrement, d’autant qu’il devrait y avoir un peu plus de viande brésilienne disponible.

Les chiffres concernant le coût de production ou le prix de revient contenus dans cette publication ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs de référence pour la contractualisation calculés par IDELE dans le cadre prévu par la loi EGALIM 2. Pour en savoir plus consultez nos pages Indicateurs de référence pour la contractualisation.