[SOMMET 2022] Décapitalisation bovine : quelles perspectives sur le commerce extérieur ?
La France est un acteur historique important sur le commerce de bovins vivants et de viande bovine. Ces dix dernières années, les envois de bovins vifs n’ont cessé d’augmenter, passant d’1.1 million en 2013 à 1.4 million en 2021. Les exportations de viande ont été globalement stables, oscillant autour de 235 000 tonnes sur la même période. Des relations commerciales étroites se sont nouées avec certains pays européens, comme l’Italie, premier client sur l’export de viande bovine et de broutards, ou l’Espagne, premier acheteur de veaux laitiers. Toutefois, la réduction du cheptel bovin à l’œuvre depuis 2017 modifie ces équilibres.
En effet, la décapitalisation s’accélère, faute de rémunération suffisante des producteurs. La perte de 650 000 vaches en 5 ans se traduit aujourd’hui par un manque d’offre qui transforme le commerce extérieur.
La tendance, loin de ralentir, devrait se poursuivre : en suivant les évolutions démographiques actuelles, la France perdrait 1 million de vaches supplémentaires d’ici 2030. Ce phénomène, corrélé à des facteurs climatiques et géopolitiques menant à des hausses de charges importantes, modifie les échanges historiques. La baisse des exports de broutards se confirme en 2022 ; les exportations de viande sont globalement en hausse, mais avec d’’importants rééquilibrages entre les pays clients. Quant aux jeunes veaux, les échanges entre la France et l’Espagne se renforcent.
Dans un contexte de raréfaction de l’offre, sera-t-il toujours possible de maintenir nos niveaux d’exportation tout en assurant une juste rémunération des éleveurs comme des autres acteurs de la filière ? Afin d’éclairer les perspectives et les choix qui seront à opérer demain en matière de commerce d’export d’animaux vifs et de viande bovine, des professionnels de la filière Elevage et Viande apportent leur expertise dans le cadre de cette table ronde organisée par la Commission Commerce Extérieur d’INTERBEV.
Interbev
Les chiffres concernant le coût de production ou le prix de revient contenus dans cette publication ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs de référence pour la contractualisation calculés par IDELE dans le cadre prévu par la loi EGALIM 2. Pour en savoir plus consultez nos pages Indicateurs de référence pour la contractualisation.