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Optimiser la conduite de mon troupeau

Publié le par Elisabeth Castellan (Institut de l'Elevage), Pierre-Emmanuel Belot, Yannick Pechuzal (Institut de l'Elevage), Simon Fourdin, Thierry Charroin (Institut de l'Elevage), Aubin Lebrun, Monique Laurent (Institut de l'Elevage), Alice Berchoux (Institut de l'Elevage), Alizée Chouteau (AFPF), Sophie Tirard (CRA Bretagne), Daniel Coueffé (C.A. Haute-Marne (52)), Dupire Olivier (APCA)
Evaluation environnementale Bovin lait
Dans cette famille de leviers, l’objectif est de réduire les animaux improductifs tout en veillant à la cohérence de son système.

Sommaire

Age au vêlage

Réduire le taux de renouvellement

Améliorer l'état sanitaire pour réduire le lait jeté

Produire plus de lait par les concentrés

 


Age au vêlage

Réduire l'âge au vêlage

Empreinte carboneBilan azoteEconomie (EBE)Facilité de mise en oeuvreDélais d'impactTemps de travail

Améliorateur

Neutre

Améliorateur

Complexe

Long terme

Complexifie

 

Conditions de réussite

  • Attention que la baisse de production des effluents d’élevage n’entraine pas une augmentation des achats d’engrais qui limiterait l’effet du levier (en fonction du chargement initial).
  • La réduction de l’âge au vêlage passe par une plus forte technicité de l’éleveur : gestion de la croissance des animaux, conduite alimentaire adaptée, mise à la reproduction suivie.
  • L’intérêt économique du levier est lié à la valorisation des surfaces libérées. Ce levier n’est pas toujours adapté dans les systèmes avec une forte proportion d’herbe dans la surface fourragère ou lorsque des surfaces ne sont pas mécanisables (zone de montagne par exemple).
    • En prairies permanentes : valorisées par d’autres animaux (laitiers ou allaitants) ou vente de fourrages.
    • En prairies temporaires : si elles sont retournées attention à l’impact destockage de carbone.
    • En maïs : transformées en culture de vente.

Impacts

  • Adapter la conduite alimentaire par rapport aux objectifs de croissance
  • Réduction des effectifs sur la génération de +2 ans et donc moins d’animaux et d’effluents à gérer
  • Libère des surfaces fourragères

Par exemple, en système de plaine, réduire l’âge au vêlage de 4 mois permet une réduction de l’empreinte de 2 à 4% avec un impact économique neutre lié à l’achat de concentrés supplémentaire.

Télécharger les fiches :

Diminuer les effectifs de génisses en réduisant l'âge au 1er  vêlage

Exemple fiche Grand-Est

Réduire l'âge au vêlage

Exemple fiche Pays-de-le-Loire


Optimiser la conduite de mes génisses en cohérence avec l'âge au vêlage

Empreinte carboneBilan azoteEconomie (EBE)Facilité de mise en oeuvreDélais d'impactTemps de travail

Intermédiaire

Neutre

Améliorateur

Intermédiaire

Moyen terme

Neutre

Dans ce cas, on considère qu’il y a un décalage entre la conduite technique et les performances obtenues. Par exemple la conduite alimentaire devrait permettre du vêlage 24 mois, la croissance des animaux est suffisante, mais les résultats d’âge au vêlage sont à 28 mois.

Conditions de réussite

  • Avoir des objectifs clairs sur l’âge au vêlage et définir des itinéraires techniques adaptés
  • Demande une plus forte technicité de l’éleveur : suivi de croissance et adaptation de la conduite alimentaire en fonction des objectifs de croissance
  • Inséminer au bon moment

Impacts

 

  • Adapter la conduite alimentaire par rapport aux objectifs de croissance
  • Réduire le gaspillage de concentrés
  • Améliorer l’empreinte environnementale de l’exploitation

Par exemple, en système polyculteur lait des Hauts-de-France, passer de 30 à 27 mois grâce à une mise à la reproduction plus précoce, et en conservant la même conduite, permet de réduire l’empreinte de l’atelier lait de 3%.

 


Réduire le taux de renouvellement

Empreinte carboneBilan azoteEconomie (EBE)Facilité de mise en oeuvreDélais d'impactTemps de travail

Améliorateur

Neutre

Neutre

Intermédiaire

Long terme

Simplificateur

 

Conditions de réussite

  • Se définir des objectifs sur le nombre de génisses à élever
  • Conserver les génisses avec le meilleur potentiel génétique pour ne pas pénaliser le progrès génétique du troupeau
  • Attention à ce que la baisse de production des effluents d’élevage n’entraine pas une augmentation des achats d’engrais qui limiteront l’effet du levier (en fonction du chargement initial)
  • L’intérêt économique du levier est lié à la valorisation des surfaces libérées. Ce levier n’est pas toujours adapté dans les systèmes avec une forte proportion d’herbe dans la surface fourragère ou lorsque des surfaces ne sont pas mécanisables (zone de montagne par ex).
    • En prairies permanentes : valorisées par d’autres animaux (laitiers ou allaitants) ou vente de fourrages
    • En prairies temporaires : si elles sont retournées attention à l’impact destockage de carbone
    • En maïs : transformées en culture de vente

Impacts

  • Réduction du nombre de génisses élevées ce qui entraine une réduction des effectifs improductifs et donc de limiter les émissions de méthane entérique.
  • La réduction du nombre de génisses diminue les effluents d’élevage produit.
  • Libération des surfaces en herbe. Si ces surfaces sont retournées, le stockage carbone peut être dégradé.
  • Améliorer le taux de réussite à l’insémination.
  • Augmentation possible de la production laitière du troupeau en lien avec la réduction du nombre de primipares.
  • Baisse du produit viande.

*Par exemple, en système spécialisé lait de Bretagne, réduire le taux de renouvellement de 33 à 25% permet de réduire l’empreinte carbone de 7% sous réserve que les conditions sanitaires soient saines et que l’éleveur arrive à faire vieillir ses vaches.


Améliorer l'état sanitaire pour réduire le lait jeté

Empreinte carboneBilan azoteEconomie (EBE)Facilité de mise en oeuvreDélais d'impactTemps de travail

Faible

Neutre

Améliorateur

Complexe

Moyen terme

Complexifie

 

Conditions de réussite

  • Améliorer l’hygiène de traite et les conditions de logement (fréquence de curage de l’air paillée, densité d’animaux par mètre carré, ventilation…)
  • Adapter les pratiques au tarissement : logement et type de traitement utilisé

Impacts

La réduction des problèmes de qualité du lait permet d’augmenter le volume de lait vendu, le prix payé (réfractions qualité) et réduire les frais vétérinaire (achat antibiotiques).

    Dans une simulation réalisée sur un système de Rhône-Alpes, la réduction de 11 000 L de lait jeté permet d’améliorer l’empreinte environnementale de 2,1 % et d’améliorer l’excédent brut d’exploitation de 1 %.


    Produire plus de lait par les concentrés

    Empreinte carboneBilan azoteEconomie (EBE)Facilité de mise en oeuvreDélais d'impactTemps de travail

    Neutre

    Dégrade

    Neutre

    Simple

    Court

    Neutre

     

    Conditions de réussite

    La réponse au concentré doit être supérieure à 0,9 L de lait / Kg VL 18 pour espérer un gain environnemental. Lorsque la ration contient plus de 200 g de concentré par litre de lait, la réponse en lait ne sera que de 0,4 L / kg de VL 18, ce qui entraînera une dégradation de l’empreinte environnementale.

      Impacts :

      • Augmentation des achats et baisse de l’autonomie alimentaire
      • Augmentation de la production laitière
      • Augmentation du cout de production si la réponse en lait n’est pas suffisante (< 0,9 L de lait / kgVL18)

      * Par exemple, en système de plaine du Centre Ouest, l’ajout de concentrés (réponse de 0.4l/kg) dégrade l’empreinte de 3% mais réduit l’EBE de 4% (très variable en fonction des cours des aliments et du prix du lait).