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Marchés mondiaux des produits laitiers. Année 2017. Perspectives 2018 (490 - juin 2018)

Marchés mondiaux des produits laitiers : bien orientés grâce à la croissance mondiale.

Publié le par Groupe Economie du Bétail GEB (Institut de l'Elevage)
Marchés Lait et viande Bovin lait
En 2017, l’Union européenne et la Chine ont confirmé leur rôle majeur sur l’équilibre des marchés mondiaux. D’un côté, la production laitière européenne a été relancée grâce au redressement du prix du lait. De l’autre, la vigoureuse demande chinoise a reposé sur des importations croissantes et de plus en plus diversifiées de produits laitiers.

En 2017, la production laitière mondiale a retrouvé sa progression tendancielle et a égalé la demande solvable, estimée à 837 millions de tonnes de lait. Profitant de la reprise économique, celle-ci s’est surtout accrue en Asie, mais aussi dans les principaux pays déficitaires (Algérie, Mexique, Russie) des autres continents.

 

Les échanges internationaux ont ainsi été plus animés qu’en 2016. Ceux de fromages sont demeurés bien orientés. Ceux de laits infantiles en poudre sont toujours croissants, notamment grâce à la demande chinoise, les consommateurs restant méfiants à l’égard des fabrications nationales.

 

Les échanges de poudre de lait écrémé ont rebondi, mais n’ont pas pour autant résorbé les surplus, accumulés surtout dans l’UE-28, si bien que le prix de la protéine laitière est demeuré déprimé. Ceux de beurre ont à l’inverse fléchi faute de disponibilités suffisantes, provoquant une envolée des cours dans une ambiance de pénurie. Cette évolution duale et découplée des marchés des deux composants majeurs du lait (protéine et matière grasse) n’a permis qu’une appréciation modérée du prix du lait.

 

L’UE-28 et les États-Unis ont été les deux principaux fournisseurs de la croissance des échanges internationaux. Ils ont profité du manque d’offre océanienne pour regagner des parts de marché. Confrontée à de moindres disponibilités, la Nouvelle-Zélande a poursuivi sa stratégie d’augmentation de valeur ajoutée. Ensemble, ces trois exportateurs majeurs ont conforté leur prédominance aux dépens des 5 challengers (Australie, Biélorussie, Argentine, Uruguay et Ukraine) qui ne contribuent plus que pour 15% aux échanges internationaux.

 

Pour 2018, les perspectives s’annoncent aussi bonnes, voire meilleures, qu’en 2017. L’offre laitière progresse modérément dans l’UE-28, et demeure convalescente en Océanie. Quant à la demande mondiale, elle reste ferme grâce à une croissance économique forte et plutôt bien répartie sur la planète. De plus la remontée du prix du pétrole et du gaz pourrait stimuler la demande en protéines laitières dans les pays exportateurs, ce qui faciliterait la résorption au moins partielle des stocks européens de poudre de lait.