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Mai 2025 : une France toujours coupée en deux

Note agro-climatique et prairies - Numéro 3

Publié le par Soline Schetelat (Institut de l'Elevage), Aurélie Madrid (Institut de l'Elevage), Marianne D'Azemar (Institut de l'Elevage), Charlotte Dehays (Institut de l'Elevage), Elise Cazeaux (Chambre Régionale d'Agriculture Nouvelle-Aquitaine), Silvère Gelineau (ARVALIS-Institut du Végétal)
Climat Cultures fourragères Gestion du pâturage Systèmes fourragers
Avril a continué dans la droite lignée du mois de mars, avec très peu de précipitations sur la moitié nord de la France, en raison de la persistance d’un anticyclone sur le nord de l’Europe. Ce temps sec, accompagné d’un ensoleillement important et d’un vent de Nord-Est, a accentué le dessèchement des sols, notamment dans les Hauts-de-France, la Normandie et le Grand Est. En revanche, le sud du pays a connu des précipitations supérieures aux normales. Au niveau des températures, avril 2025 se classe parmi les mois d’avril les plus chauds depuis 1900, en 5ᵉ position, avec une moyenne supérieure de 1,7 °C à la normale. Deux épisodes de chaleur notables ont été enregistrés, les 4-5 avril et en fin de mois, ce dernier s'étendant jusqu’au début mai, affectant surtout le nord-ouest du pays.

Cette alternance de chaleur et, localement, de précipitations, a favorisé une bonne pousse de l’herbe, sans être spectaculaire. Dans la moitié Nord, les conditions de fin avril à début mai ont permis des récoltes d’herbe de qualité, même si les volumes sont un peu en deçà des attentes. Ces fourrages de qualité permettront de compenser les stocks 2025, qui sont conséquents mais de faible qualité. Le pâturage se déroule dans de bonnes conditions, bien que les épis doivent désormais être gérés pour éviter une baisse de qualité et limiter les refus. Les semis de maïs se terminent doucement, dans des sols de plus en plus secs sur la moitié Nord, sans générer d’inquiétude majeure pour l’instant. Le Sud de la France, lui, souffre davantage de l’excès d’eau et parfois des températures fraîches, qui retardent les mises à l’herbe en altitude et compliquent les chantiers de récolte et de semis.

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