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Avril 2025 : le monde à l’envers, le Soleil fuit le Sud pour s’installer au Nord

Note agro-climatique et prairies - Numéro 2

Publié le par Soline Schetelat (Institut de l'Elevage), Aurélie Madrid (Institut de l'Elevage), Marianne D'Azemar (Institut de l'Elevage), Emeline Rebert (Institut de l'Elevage), Charlotte Dehays (Institut de l'Elevage), Elise Cazeaux (Chambre Régionale d'Agriculture Nouvelle-Aquitaine), Silvère Gelineau (ARVALIS-Institut du Végétal)
Gestion du pâturage Systèmes fourragers Bovin lait Bovin viande Caprin Ovin lait Ovin viande Equin
Malgré deux épisodes plus frais en début et en milieu de mois, mars 2025 s’est révélé plus chaud que la moyenne. À l’échelle nationale, les précipitations ont été inférieures de 20 % à la normale. Toutefois, cette moyenne masque d’importantes disparités régionales : le quart Sud-Est de la France a enregistré des excédents dépassant 50 %, tandis que le reste du territoire – notamment le Nord – a connu des déficits pouvant atteindre 80 %.

En conséquence, les sols ont continué à s’assécher, permettant un bon ressuyage des parcelles et le lancement du déprimage. Ce dessèchement a été accentué par un vent de Nord-Est persistant. Dans un premier temps, la croissance des prairies a été ralentie par des températures fraîches et des gelées matinales, mais c’est désormais le manque d’eau qui freine leur développement. La majorité des troupeaux sont désormais dehors et bénéficient de conditions de pâturage optimales. Les premières fauches précoces ont été réalisées avec pour objectif de récolter des fourrages de qualité et ainsi compenser la faible valeur des stocks de 2024. Quant aux semis de maïs, ils débutent à peine dans certaines régions, alors qu’ils sont déjà bien avancés ailleurs, les éleveurs cherchant à profiter de cette fenêtre météo favorable avant le retour attendu des pluies à la mi-avril.

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