Retour

Héberger ses chevaux au pré

Diminuer le temps de curage et d’alimentation avec des chevaux logés en lot au pré à l’année

Publié le par Laura Giraud (VetAgroSup), Maryline Jacon (C.A. Ain (01))
Travail Equin
Recourir à un hébergement des chevaux à l’extérieur quand c’est possible permet diminuer le travail d’astreinte lié à l’entretien et à l’alimentation des chevaux. Néanmoins en fonction de leur utilisation (travail quotidien), il faudra être vigilant à la proximité des installations. Les entrées/sorties seront facilitées par une gestion en lot et en autonomie des animaux. Une réflexion sur les installations et les équipements est à mener pour faciliter la distribution des fourrages, des concentrés et de l’eau. Privilégier un mode de distribution en libre-service (râteliers balles rondes par exemple) limite la manutention et le temps de distribution des fourrages. Il s’agira de choisir un lieu stratégique et accessible avec le tracteur (bordures de pré, proche d’une entrée de parc…). Des chemins stabilisés permettront de circuler avec le tracteur quel que soit les conditions météorologiques. Installer des abreuvoirs automatiques dans chaque pré évitera la tâche d’astreinte de remplissage et de nettoyage de l’eau.
CoûtDélaiCompétences

Impacts sur le travail

Diminuer ma pénibilité physiqueMe libérer du temps
Diminuer ma quantité de travailMieux gérer mon stress
Préserver ma santé et ma sécuritéAméliorer mon organisation et ma planification

Témoignage de Laurence, gérante d'un centre équestre et ferme pédagogique

Laurence s’est installée sur l’ancienne exploitation agricole de son père. Elle a pris le temps de réfléchir son système, la conduite des chevaux au pré était une évidence pour elle. Dès le départ ce système fonctionnait bien. Après quelques années, l’herbe des prés a changé à cause de surpâturage et il y a eu des problèmes de fourbures. Pour pallier ce problème Laurence diminue la surface de ses prés avec un système de paddocks temporaires, d’équi-pistes (parcours aménagé pour favoriser les déplacements des animaux.

« Je ne me voyais pas faire des boxes toute la journée, physiquement c’est difficile. »

 

« Comme tout est à proximité je me déplace peu et je passe très peu de temps à la surveillance. »

 

« Malgré les quelques problèmes vétérinaires, je suis satisfaite de mon système qui fonctionne bien et me permet de travailler seule. »

Intérêts / limites

+-
 
  • Limiter le travail d’astreinte lié au curage et à l’alimentation des chevaux
  • Apporter de la souplesse à l'activité (pas de contrainte d’heures fixes pour la distribution de rations)
  • Libérer du temps dans la journée Diminuer la pénibilité physique liée à l’alimentation et à l’abreuvement à condition d’être équipé
  • Limiter les accidents avec des chevaux plus calmes                                        
 
 
  • Temps à consacrer pour aménager les installations (clôtures, stabilisation des chemins par exemple)
  • Temps pour se former à la gestion des prairies et du cheval au pâturage pour prévenir entre autre les pathologies liées à l’herbe (fourbure par exemple)
  • Investissements financiers pour l’achat du matériel et des équipements adaptés
 

Mise en œuvre

  • Evaluer les besoin en fonction des catégories d’animaux, de leur nombre et de leur activité
  • Constituer les lots d’animaux en fonction des besoins précédemment établis et répartir les parcelles en fonction des lots d’animaux (si pâturage tournant prévoir le découpage des parcelles)
  • Vérifier le bon état des clôtures
  • Réfléchir au positionnement des équipements pour l’alimentation et l’abreuvement (râtelier en bordure de pré et accessibles à plusieurs lots d’animaux par exemple)

conseil de laurence

" Dans les métiers qu’on fait il faut savoir faire attention à son physique, à ne pas s’abimer tôt. On peut vite se surcharger de travail alors que ça peut être simple."