Retour

[GAV2019] Quelle dynamique allaitante à l'oeuvre dans les différentes régions françaises ? Quels fondamentaux et que prévoir pour les prochaines années ?

Publié le par Hélène Fuchey (Institut de l'Elevage), Emmanuel Bernard (INTERBEV)
Coûts de production Marchés Lait et viande Revenu des éleveurs Bovin viande Veau de boucherie Bovin lait
Dans un contexte économique difficile, le cheptel allaitant français connait, depuis 3 ans, une réduction rapide. Si, depuis 2016, les créations d’ateliers allaitants restent stables, elles sont insuffisantes pour pallier les arrêts, dus majoritairement à la démographie vieillissante des chefs d’exploitation. Dans le même temps, le nombre de vaches présentes dans les ateliers diminue en lien avec des évolutions de système de production.

 

Vos questions, les réponses d'Hélène Fuchey

 

La Lozère gagne des VA, mais quelle est la baisse des VL en parallèle sur la même période ? Poids des reconversions ?

Effectivement l’impact lait/ viande est plus important en Lozère que sur d’autres régions françaises (avec un effet plus marqué en 2015). Entre 2017 et 2018, la proportion en nombre de nouveaux détenteurs (= création + transfert de production d’élevage) est relativement importante : près de 25% des nouveaux ateliers allaitants sont issus d’un transfert lait/viande. Cependant, en nombre de « vaches ajoutées », ces nouveaux détenteurs ne représentent que moins de 4% des vaches.

 

Outre les évolutions cheptels et VA par dpts, les chiffres existent-ils par Massif ( Pyrénées, M Central....) ?

Nous avons actuellement travaillé à l’échelle nationale et départementale uniquement, même si rien n’empêche de travailler à d’autres échelles géographiques, comme celle des Massifs (modulo un peu de temps de traitement).

 

Quel poids pour le manque de la rentabilité dans la baisse du cheptel ? La baisse du nombre détenteurs : proportion d'arrêt "sec" et de départ à la retraite sans repreneurs ?

Réponse apportée pendant la conférence. Pour entendre l'intégralité de la réponse, voir la vidéo de l'intervention ci-dessus.

Dans les Focus groupe les participants classaient toujours la rentabilité comme principal facteur, et ce point était toujours évoqué dans les enquêtes (pas de notation demandée). Difficile de donner un poids précis.

Arrêt sec et retraite sans repreneur => nous n’avons pas dans la BDNI la possibilité de suivre ça de manière fine. Un partie de la réponse sera peut-être possible avec l’utilisation de données MSA, prévue courant 2020.

 

Pouvez-vous détailler le développement du produit viande? Quelles sont les perspectives ?

Il s’agit d’exploitations qui cherchent à augmenter leur produit par une meilleure valorisation, souvent les éleveurs enquêtés évoquent la finition d’animaux, la vente directe, la vente de reproducteurs… Si la tendance de vouloir développer le produit s’est retrouvée dans plusieurs exploitations et régions, les modalités sont diverses, et propres à chaque exploitation.

 

Est-ce que toutes les races sont concernées pareil ou certaines reculent elles plus ? Pourquoi ?

Réponse apportée pendant la conférence. Pour entendre l'intégralité de la réponse, voir la vidéo de l'intervention ci-dessus.

Effet région plus marqué que l’effet race.

 

Pouvons-nous faire  une projection à 10 ans du nombre de vaches allaitantes si on se réfère à la tendance actuelle et à l’âge des éleveurs

Réponse apportée pendant la conférence. Pour entendre l'intégralité de la réponse, voir la vidéo de l'intervention ci-dessus.

Avec la BDNI nous n’avons pas l’information, mais c’est prévu dans la cadre de la poursuite des travaux (avec la valorisation de données MSA)

 

Quel est l'impact de l'évolution de la Pac ?

Réponse apportée pendant la conférence. Pour entendre l'intégralité de la réponse, voir la vidéo de l'intervention ci-dessus.

Difficile à évoluer précisément. D’après les échanges, lors de la dernière réforme, c’est surtout l’incertitude concernant l’avenir de l’aide couplée (PMTVA->ABA) qui a eu un impact avant sa mise en place. Pour la prochaine, pas encore d’impact, et dans l’incertitude du calendrier. Mais il y aura forcément un effet.

 

Quelle part entre installation hors cadre familial et installation avec transmission familiale ? A-t-on des éléments sur l'évolution des montants de reprise, ainsi que des "aides" et "ristournes" notamment en cadre familial ?

La part des Hors Cadre Familiaux dans les installations aidées, toutes productions confondues est d’environ 32% (2017). Elle est plus faible en BV, mais nous n’avons pas encore de données précises (autour de 20% en BV à la fin des années 2000) => cf. suite de l’étude

 

Quelle suite donner à cette étude pour enrayer la décapitalisation et quelles actions engager

Différents leviers d’action ont été proposés lors des focus groupes, avec l’idée de ne pas réfléchir à court terme, tels que : mettre en place une communication positive, améliorer l’organisation de la filière et la connaissance des marchés rémunérateurs, améliorer le prix payé aux producteurs, accompagner la diversification, améliorer l’autonomie fourragère, favoriser l’accompagnement et le conseil, mettre en place des politiques publiques de soutien à l’élevage (dont PAC), améliorer la formation (initiale et continue), faciliter la transmission des capitaux…

 

L'influence de la modification de la Pac dans les régions n'est-elle pas responsable?

Cf. question précédente

 Les facteurs sont nombreux, la PAC en fait sans doute partie, les contextes économiques et d’emploi de chaque région également…

Les chiffres concernant le coût de production ou le prix de revient contenus dans cette publication ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs de référence pour la contractualisation calculés par IDELE dans le cadre prévu par la loi EGALIM 2. Pour en savoir plus consultez nos pages Indicateurs de référence pour la contractualisation.