[JTC 2022] Élevage caprin et changement climatique

Jérémie Jost & Aurélie Madrid, idele

Le 6e rapport du GIEC met en évidence les changements climatiques récents, qui sont sans précédent depuis des milliers d’années. À l’échelle de la planète, on atteint ainsi +1,1°C sur la dernière décennie par rapport au début des réseaux d’observations sur la seconde moitié du XIXe siècle. En France, ce réchauffement est encore plus marqué, avec une accélération depuis les années 1980. Si les précipitations demeurent variables d’une année sur l’autre, on observe une tendance à la hausse du cumul annuel sur la moitié Nord de la France, et une tendance à la baisse sur la moitié Sud. Au-delà des tendances, le changement climatique se traduit également par une augmentation des événements extrêmes : sécheresses, fortes précipitations, chaleurs extrêmes, incendies…

À partir des tendances observées par le passé et de scénarios de développement pour le futur, les modèles de climat permettent d’estimer les niveaux de réchauffement associés à chaque scénario, de +1,5 à +4,5°C à l’horizon 2100. En France, cela se traduit par des niveaux de réchauffements plus ou moins marqués, certaines régions étant plus touchées que d’autres. Concernant les précipitations, elles restent variables, avec une répartition dans l’année qui tend vers plus d’eau en hiver et moins en été.

Jérémie Jost, idele

Jérémie Jost, idele & Philippe Barré, inrae

Jean-Yves Blanchin, idele

Sabrina Rayaud, idele

Ce diaporama présente quelques éléments de réflexion générale sur les impacts du changement climatique sur la qualité du lait et des produits, ainsi que les résultats d’un enquête conduite auprès des producteurs de produits laitiers fermiers et leurs techniciens. Enfin est présentée l’étude CLIMLACTIC qui démarre en 2022 avec le soutien de la région AURA (dispositif PEPIT) et de l’ANICAP, pilotée par l’Institut de l’Elevage en partenariat avec la station caprine expérimentale du Pradel EPLEFPA, les Chambres d’agriculture de l’Ardèche et de l’Isère, le Syndicat Caprin de la Drôme, INRAE Aurillac, ENILBIO Poligny, Cap’Pradel et AURAE. Elle a pour objectifs de décrire et caractériser les impacts des épisodes de forte chaleur sur la qualité du lait de chèvre et la transformation lactique fermière, ainsi que les consommations électriques de l’atelier fromager, puis de recenser les solutions technologiques et énergétiques connues, de lister les besoins de recherche pouvant permettre de minimiser ces impacts et de tester certaines solutions technologiques au Pradel. Premiers résultats en 2022 et résultats finaux début 2025.