[JTC 2022] Actualités filière
Sommaire
- Conjoncture et revenus des éleveurs caprins : retour sur 2021 et perspectives 2022
- Comité de liaison sanitaire
- Cap Protéines
- Code Mutuel de Bonnes Pratiques en élevage caprin, nouvelle version (Mélissa Brocart, Anicap & Emmanuelle Caramelle-Holtz, idele)
- Bien-Etre Animal (concertation, travaux aire d'exercice, ébourgeonnage ...) (Mélissa Brocart, Anicap)
- FNEC : Egalim2 et impacts pour éleveurs caprins (lait + viande) (Sophie Espinosa, Fnec)
- La Charte de Bonnes Pratiques de Production du Chevreau, mise en oeuvre en 2022 (Françis Frette, Interbev section caprine)
Conjoncture et revenus des éleveurs caprins : retour sur 2021 et perspectives 2022
Nicole Bossis, Maria Campos de Herrada, idele
L’an passé, le prix du lait avait bien augmenté de +4% à l’échelle du pays et la collecte était en très légère hausse (+1%). Parallèlement, la transformation a encore une fois drastiquement réduit ses importations de caillé congelé. La hausse des prix payés pour le lait de chèvre en Espagne et sa convergence avec le prix français ont sans doute dissuadé les importations de lait et de caillé ramenées à 8% de l’approvisionnement en lait de chèvre. L’industrie de transformation a ainsi réduit ses fabrications de fromages de -1% et de laits conditionnés de -4%. En revanche, celles de produits ultra frais, très minoritaires, ont rebondi de +3%.
L’indice du prix de vente industriel des fromages de chèvre n’a progressé que de +1,3% en 2021 (et +2,3% pour les fromages sous marques nationales). Même si la fin des confinements successifs a signifié un retour des achats de la restauration hors domicile, cette faible inflation des prix de vente pose problème dans un contexte de forte hausse des coûts, au niveau des élevages comme de la transformation (transport, gaz, emballages…). Toute la filière attend donc beaucoup de l’application de la loi EGALIM 2.
Les estimations de revenus des exploitations caprines en 2021 indiquent une stagnation générale par rapport à 2020, sauf dans 2 cas. Celui des polyculteurs-éleveurs avec une part importante de cultures de vente, dont le revenu aurait atteint un record à la hausse. Et, à l’inverse, celui des livreurs du Sud-Est, dont les revenus seraient retombés au bas niveau de 2019. Quant aux fromagers, le maintien de leur revenu dépend en particulier de leur capacité à passer des hausses de prix à leurs clients.