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Septembre 2024 : Un été orageux favorable au pâturage

Note agro-climatique et prairies - Numéro 6

Publié le par Soline Schetelat (Institut de l'Elevage), Aurélie Madrid (Institut de l'Elevage), Marianne D'Azemar (Institut de l'Elevage), Emeline Rebert (Institut de l'Elevage), Julien Fradin (Institut de l'Elevage), Charlotte Dehays (Institut de l'Elevage), Benoît Delmas (L'Institut de l'Élevage), Silvère Gelineau (ARVALIS-Institut du Végétal)
Climat Cultures fourragères Gestion du pâturage Pastoralisme Systèmes fourragers
Cet été a été plus chaud que la normale des 30 dernières années et se place même à la 8ème place des étés les plus chauds depuis 1900. Si le mois de juin était proche des valeurs de saison, plusieurs vagues de chaleur se sont succédé en juillet et août, en particulier dans le quart Sud-Est de la France. La pluviométrie a, elle, été hétérogène, les passages pluvieux très fréquents jusqu’à mi-juillet ont ensuite été remplacés par des épisodes orageux localement violents. Dans l’ensemble, le nombre de jours de pluie de cet été est conforme à la saison.

La pousse de l’herbe s’est maintenue aux alentours de 10 kgMS/ha/jour sur la plupart des régions cet été, les animaux ont continué à pâturer sans avoir besoin d’être affouragés au champ. Les performances des animaux ne s’en sont pourtant pas ressenties, la valeur alimentaire de l’herbe n’est toujours pas au rendez-vous. Plusieurs coupes de foin ont été faites cet été, les granges sont pleines mais d’un fourrage de faible qualité.

À ce jour, la production des prairies est dans la moyenne des dernières années voire légèrement en dessous pour les régions habituellement poussantes, puisqu’il n’y a pas eu d’explosion de pousse au printemps. Le Sud de la France a lui bénéficié de conditions favorables, les prairies ont profité de cette année pluvieuse pour se remettre de plusieurs années sèches.

La baisse des températures et le retour de la pluie font craindre une croissance de l’herbe automnale dans la tranche basse des dernières années. Les ensilages de maïs n’ont pas commencé sur tout le territoire et ils risquent de se prolonger jusqu’à mi-novembre sur les régions les plus froides et pluvieuses. Leur qualité reste à ce jour incertaine et dépendra de la capacité des épis à mûrir malgré les conditions météo.

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