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Mai 2022 : Sécheresse en vue ?

Note agro-climatique et prairies n°2 - Mai 2022

Publié le par Soline Schetelat (Institut de l'Elevage), Aurélie Madrid (Institut de l'Elevage), Julien Fradin (Institut de l'Elevage), Brendan Godoc (Institut de l'Elevage), Blandine Fagot
Climat Cultures fourragères Gestion du pâturage Pastoralisme Systèmes fourragers Bovin lait Bovin viande Caprin Equin Ovin lait Ovin viande
Après un début de mois d’avril hivernal, les températures se sont nettement adoucies. Les précipitations ont été hétérogènes et globalement peu fréquentes, avec des cumuls relativement faibles, à l’exception de certaines régions qui ont été plus arrosées. Les sols se sont globalement asséchés, du fait du déficit pluviométrique et de températures douces qui ont favorisé la végétation. La croissance de l’herbe a été conséquente sur le mois d’avril et plusieurs régions ont dépassé le pic de pousse. Les premières fauches ont été effectuées dans la majorité des régions avec des rendements et des qualités plutôt correctes en général. La situation reste préoccupante pour la deuxième quinzaine de mai, la pousse de l’herbe risque d’être fortement ralentie s’il ne pleut pas dans les prochaines semaines.

Malgré un début de mois d’avril froid, la température moyenne en France s’est élevée à 11,8°C soit 0,7°C de plus qu’un mois d’avril « moyen ». Le déficit hydrique quant à lui a continué de se creuser sur la majorité des régions excepté sur la façade Est du pays où les précipitations ont été plus importantes que d’habitude. À l’échelle nationale et en comparaison à la référence, la pluviométrie d’avril a été déficitaire de 25% et jusqu’à -50% sur certaines régions.

Les conditions favorables du mois d’avril ont boosté la croissance de l’herbe qui a atteint son pic de pousse entre fin avril et début mai dans la majorité des régions. Les conditions climatiques ont été idéales pour réaliser de bonnes premières coupes en ensilage et en enrubannage. Les méteils quant à eux ont commencé à être fauchés dès début mai et la qualité semble être au rendez-vous grâce à un hiver peu pluvieux qui a assuré une bonne installation de la culture. Les semis de maïs sont en cours voire terminés dans certaines régions mais leur avenir est incertain, tout comme celui des prairies si de l’eau ne tombe pas prochainement…

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