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Début du pic laitier en Nouvelle-Zélande

Tendances Lait & Viande n°353 - septembre 2023

Publié le par Groupe Economie du Bétail GEB (Institut de l'Elevage)
Marchés Lait et viande Bovin lait Bovin viande Caprin Ovin viande Veau de boucherie
En France, la bonne tenue du prix du lait et une année fourragère plutôt favorable n’enrayent pas le recul de la collecte française. A l’inverse, la baisse du prix du lait, amorcée depuis le début de l’année dans la plupart des bassins excédentaires, émousse la croissance la production laitière de l’UE-27 et des États-Unis. En Nouvelle-Zélande, la nouvelle campagne démarre sous de meilleurs hospices grâce à une météo plutôt favorable pour le moment. Ainsi, après une orientation baissière, les marchés des commodités laitières semblent plutôt équilibrés entre une offre laitière peu abondante moins dynamique et une demande contenue par la hausse des prix au détail. En France, la consommation des produits laitiers est affectée par la hausse spectaculaire des prix depuis deux ans, même s’ils tendent à se stabiliser depuis cet été. La déconsommation touche particulièrement les produits laitiers démarqués sous signe de qualité (bio et AOP).

[Vidéo] Début du pic laitier en Nouvelle-Zélande

Interview de Marion Cassagnou, agroéconomiste conjoncture laitière au sein du service Economie des filières à IDELE

Sommaire du numéro 353

Viandes bovines :

Hausse des cours

Les hausses saisonnières des cours des jeunes bovins et des veaux de boucherie ont été retardées dans certains États membres par les fortes chaleurs de début septembre. Mais le manque d’offre continue de soutenir les prix de toutes les catégories de bovins. Seuls les veaux laitiers ont vu leurs prix se replier après leur pic de juillet, retrouvant leur saisonnalité habituelle.
La décapitalisation a ralenti pendant l’été grâce à une production fourragère meilleure qu’en 2022. Le disponible exportable de broutards reste toutefois très en deçà des années précédentes du fait de la baisse des naissances et d’un meilleur maintien de l’engraissement en France.

Lait de vache :

Economie laitière apaisée ?

L’évolution de la production laitière française devient de plus en plus préoccupante. Le reflux amorcé depuis plusieurs année s’est accentué ce printemps et devrait se prolonger cet été, sous l’effet d’une décapitalisation prononcée du cheptel laitier et d’une production fourragère contrastée.
Pourtant la conjoncture laitière demeure plutôt favorable. En 2023, le prix du lait de vache recule moins vite qu’ailleurs en Europe. Il est repassé au-dessus du prix allemand, après avoir à l’inverse progressé plus modestement et progressivement en 2022.

Les transformateurs laitiers français bénéficient d’un débouché intérieur en produits finis plutôt captif à des tarifs sanctuarisés avec la grande distribution sur l’année 2023 grâce à la loi EGAlim. De même à l’export, du fait de leur mix-produit, ils sont moins exposés à la baisse des cours des commodités laitières. Ainsi le commerce extérieur de la France s’améliore en valeur malgré le tassement des exportations en volume.
Sur la scène internationale, les prix des fromages sont actuellement le reflet de la conjoncture laitière mondiale en termes de volumes. Les Etats-Unis peinent à exporter les fabrications supplémentaires de fromages et de poudre maigre induits par la croissance de la production laitière. Cela se traduit par des baisses de prix du cheddar notamment. Ce n’est pas le cas de la Nouvelle-Zélande où le cours du cheddar se redresse depuis avril grâce à une demande internationale forte.

 

Viande ovine :

Des exportations britanniques dynamiques

Avec une production pourtant ralentie, le Royaume-Uni a enregistré un bond de ses exportations de viande ovine, désormais supérieures à leur niveau moyen d’avant Brexit. Confrontés à une consommation des Britanniques en berne, les opérateurs tirent parti des faibles disponibilités sur le continent.

Le Royaume-Uni augmente ainsi ses envois vers la France, profitant notamment du recul du marché espagnol.

 

Lait de chèvre et viande :

L'activité industrielle freinées par la moindre demande de fromages

L’érosion des achats des fromages de chèvre par les ménages se répercute sur les fabrications fromagères industrielles. Avec une collecte légèrement croissante, les transformateurs ont fortement réduit leurs importations de produits de report.

Les producteurs, quant à eux, ont amélioré leur marge en juillet, du fait de la hausse du prix du lait et du léger repli du prix des charges de production, notamment des aliments achetés.

Rendez-vous :

sur le site : https://tendances-lait-viande.fr

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Les chiffres concernant le coût de production ou le prix de revient contenus dans cette publication ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs de référence pour la contractualisation calculés par IDELE dans le cadre prévu par la loi EGALIM 2. Pour en savoir plus consultez nos pages Indicateurs de référence pour la contractualisation.