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2013 : L'année économique laitière. Perspectives 2014 (443-Février 2014)

Du redressement des marchés au rebond de la production

Publié le par Groupe Economie du Bétail GEB (Institut de l'Elevage), Benoît Rubin (Institut de l'Elevage), Jean-Luc Reuillon
Marchés Lait et viande Bovin lait
En 2013, l’ambiance laitière a radicalement changé. L’annuel bovins lait met en lumière le retournement spectaculaire de conjoncture en Europe puis en France, et esquisse des perspectives 2014 stimulantes pour la filière.

En 2013, l’ambiance laitière a radicalement changé : dans le sillage de l’évolution des marchés, elle est passée de la déprime à l’euphorie, en relation avec l’évolution des marchés des produits laitiers.

 

Dans les premiers mois, la filière française doutait d’elle-même. Alors en baisse, la production subissait les effets conjugués de la pression des grandes cultures, de fourrages conservés de médiocre qualité et de trésoreries dégradées. De leur côté, les transformateurs étaient sur la défensive. Ils ne pouvaient ni satisfaire, faute de collecte, des marchés extérieurs très demandeurs, ni passer des hausses de tarifs sur le marché intérieur face à une grande distribution dominante. Avec le printemps, les premiers signes d’un retournement de conjoncture germaient avec le redressement spectaculaire des cours mondiaux des ingrédients laitiers.

 

De plus la transformation laitière a été le théâtre d’évènements marquants et structurants : le paysage coopératif se concentre autour de quelques grands groupes, les transformateurs investissent prioritairement dans les ingrédients laitiers pour le grand export.

 

Ce retournement spectaculaire confirme l’important potentiel laitier de la France et de l’UE où la collecte pourrait croître, respectivement de +4% et +2,5% en 2014 d’après nos prévisions, avec des cheptels laitiers étoffés et un prix du lait payé en moyenne aux alentours de 400 €/tonne. Ces perspectives stimulent les investissements, notamment en Europe du Nord où les quotas ne sont plus guère dissuasifs, et conforte la place de l’Europe sur le marché mondial. Riche en opportunités pour les acteurs, le dynamisme laitier est aussi facteur de risque sur l’équilibre de marchés laitiers désormais internationalisés et presque totalement libéralisés.

 

Le revenu des éleveurs laitiers s’est sensiblement amélioré en 2013 dans les exploitations spécialisées ou mixtes lait-viande, mais a baissé dans les exploitations de polyculture-élevage. Il devrait progresser bien davantage en 2014, sauf gros aléas sur les marchés laitiers internationaux, par définition imprévisibles.

 

Totalement repensé, pour être plus concis, plus illustré, cet Annuel traite désormais également des revenus des exploitations. Vous y trouverez les résultats économiques des exploitations laitières, tirés des Réseaux d’élevage. Leur évolution et leur niveau sont contrastés selon les systèmes d’exploitation. Mais surtout, les disparités de revenu se creusent entre exploitations au sein d’un même système.

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