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L'élevage de ruminants et la santé des animaux

Publié le par Juliette Ferial (Institut de l'Elevage), Valérie David (Institut de l'Elevage)
Santé Bovin lait Bovin viande Caprin Ovin lait Ovin viande Veau de boucherie
Les animaux en élevage sont confrontés à des virus, bactéries ou parasites qui sont susceptibles d’altérer leur santé. La santé des animaux est avant tout une préoccupation constante des éleveurs, comme de leurs partenaires. Les éleveurs et autres acteurs de la santé animale agissent au quotidien pour prévenir et maitriser les maladies touchant les animaux. D’une manière générale, la France est reconnue pour l’excellence sanitaire de son cheptel. Néanmoins, de nouvelles menaces sanitaires émergent en lien avec les contextes du changement climatique, de la gestion de la faune sauvage et de la mondialisation des échanges. La gestion de la santé animale en élevage répond à différents enjeux. En effet, œuvrer pour préserver la santé des animaux contribue à protéger à la fois la santé publique, la production animale, le bien-être des animaux, le bien-être des éleveurs, la sécurité de l’approvisionnement alimentaire, l’économie rurale et l’environnement. De fait, la santé animale s’inscrit dans l’approche « One Heath » (une seule santé pour les êtres vivants et les écosystèmes) qui décrit une approche pluridisciplinaire et globale des enjeux sanitaires.

Cette fiche décrit comment le bon état de santé des animaux est garantie en élevage de ruminants.

Les éleveurs maintiennent leurs troupeaux en bonne santé en appliquant au quotidien des mesures de biosécurité, qu’elles soient réglementaires ou issues d’initiatives des éleveurs et de leurs filières.

Ces mesures de prévention visent à limiter l’introduction d’agents pathogènes dans les élevages et l’apparition de maladies, l’installation et la circulation des agents infectieux au sein de l’élevage et leur diffusion en dehors des exploitations.

La prévention des maladies dans les élevages contribue à limiter l’usage d’intrants médicamenteux qu’il s’agisse d’antibiotiques, d’antiparasitaires ou plus largement d’antimicrobiens. Elle s’inscrit notamment dans la démarche de lutte contre l’antibiorésistance engagée par l’ensemble des filières de production animale. Grâce aux actions concertées des éleveurs et acteurs du sanitaire, l’utilisation d’antibiotiques en élevage a considérablement diminué, ainsi que les risques d’antibiorésistance associés et, en corollaire, l’impact de ces médicaments sur l’environnement.

Par ailleurs, la santé animale est étroitement liée à la santé humaine. Agir pour préserver la santé des animaux est un élément fondamental non seulement pour leur bien-être et pour la sécurité sanitaire des aliments mais aussi pour limiter la transmission de maladies à l’être-humain en cas de zoonoses.

Le contrôle régulier des statuts sanitaires des cheptels est une garantie à la fois pour la santé publique et pour la maîtrise des épizooties.

Aussi, l’amélioration de la robustesse des animaux (résistance et/ou résilience) constitue également un levier pour garantir leur bonne santé, notamment via la sélection génétique, le renforcement de l’immunité ou encore la compréhension des relations entre nutrition et santé.

Lorsque néanmoins des crises sanitaires ont lieu, celles-ci sont gérées par les éleveurs (ou personnes en contact avec les animaux) et les filières, en collaboration avec l’Etat et l’ensemble des acteurs du sanitaires afin de protéger la santé des animaux et celle des humains.

Enfin, préserver la santé des animaux permet d’assurer la productivité, de réduire les pertes et constitue de ce fait un enjeu de durabilité.

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