Retour

La filière viande bovine au Maroc (449-Septembre 2014)

Comment concilier croissance et autosuffisance ?

Publié le par Groupe Economie du Bétail GEB (Institut de l'Elevage)
Marchés Lait et viande Bovin viande
La filière viande bovine au Maroc est en pleine mutation, entre des traditions d’élevage, d’abattage et de commercialisation bien ancrées et un programme récent de modernisation et d’intensification. Ce dossier explore les différentes facettes de cette filière, depuis l’élevage jusqu’aux consommateurs, en mesurant les progrès accomplis et les questions en suspens. La place de la France comme partenaire commercial du Maroc est également abordée.

Si le secteur laitier s’est développé à partir des années 70, ce n’est que récemment que les efforts entrepris pour le secteur viande rouge ont commencé à porter leurs fruits.

 

L’objectif affiché est de satisfaire la demande nationale de viande bovine, potentiellement beaucoup plus importante que les quelques 6 kg par habitant affichés jusqu’à la fin des années 2000. Disponibilités réduites et prix élevés, dus en partie à des droits de douane allant jusqu’à 200%, limitent en effet toujours les achats par les ménages.

 

Le Plan Maroc Vert lancé en 2009 en vue de moderniser l’agriculture marocaine incite les professionnels de la viande bovine à s’organiser. L’Etat marocain verse une prime pour chaque veau né d’une insémination viande. Ce programme a atteint un grand nombre d’éleveurs, leur permettant d’accroître leurs revenus et stimulant la production nationale de viande rouge.

 

Par ailleurs, l’Etat a également subventionné la création de projets intégrés de grande taille, avec la construction de milliers de places d’engraissement et de capacités d’abattage correspondantes. Cependant, les disponibilités en aliment du bétail et en eau font défaut dans un pays aride et déficitaire en céréales et en tourteaux. L’ouverture des frontières marocaines (avec droit de douane et TVA réduits) aux broutards européens depuis 2010 ne s’est traduite que par des arrivées encore relativement marginales. Les bovins européens sont en effet souvent jugés trop lourds et trop chers par les acteurs de la filière marocaine.

 

Le secteur viande bovine a amorcé sa modernisation à un rythme plus ou moins rapide selon le maillon de la chaîne. Il a besoin en priorité d’appui technique et d’équipements qui font cruellement défaut au Maroc, et secondairement de broutards, mais plutôt légers et bon marché.

Les chiffres concernant le coût de production ou le prix de revient contenus dans cette publication ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs de référence pour la contractualisation calculés par IDELE dans le cadre prévu par la loi EGALIM 2. Pour en savoir plus consultez nos pages Indicateurs de référence pour la contractualisation.