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2013 : L'année économique caprine. Perspectives 2014 (444-Mars 2014)

Vers un retour à l'équilibre ?

Publié le par Groupe Economie du Bétail GEB (Institut de l'Elevage), Réseaux d'élevage Grand Est
Marchés Lait et viande Caprin
L’année 2013 a été marquée par une profonde pénurie de lait de chèvre, après deux années de reflux de la collecte suite à la crise de surproduction. Cette nouvelle édition du dossier Annuel caprin met en lumière les tenants et les aboutissants de cette pénurie, ainsi que les premiers signaux d’une possible reprise.

Après quatre années de crise, la situation de la production et des producteurs de lait de chèvre est, malgré des signes encourageants, toujours instable. La collecte a poursuivi en 2013 sa chute brutale. Alors qu’auparavant le souci était de modérer sa progression, elle s’est mise à chuter brutalement, jusqu’à la pénurie. En 2010 et 2011, les baisses du prix du lait, la diminution des références, les pénalités n’avaient pas suffi pour ralentir la croissance des livraisons

 

Mais associées à la flambée du prix de l’aliment, elles avaient dégradé les trésoreries et mis en difficulté les nouveaux installés, les plus spécialisés et les moins autonomes. Une baisse des performances animales avec la mauvaise qualité des fourrages et des abandons de production, ont brusquement inversé la tendance de la collecte.

 

Les excédents de stocks en entreprises, à l’origine de la crise, ont eu un impact catastrophique sur la valorisation des produits caprins sur le marché intérieur. Les transformateurs ont, comme le montre l’évolution de leurs prix de vente, lâché les prix face à leurs clients, sans pour autant résorber rapidement les stocks. En effet, le marché du fromage de chèvre, traditionnellement dynamique, a changé comme en témoigne l’évolution maintenant plus modérée des fabrications industrielles. Il semble avoir atteint une certaine maturité.

 

Dans la situation de pénurie actuelle de marchandise, les prix de vente des industriels ont amorcé un début de redressement. La filière retrouve de la valeur en vendant mieux les produits et en se concentrant davantage sur des fromages plus valorisants. C’est une condition pour garantir durablement les augmentations de prix accordées aux producteurs et pour relancer la production de lait de chèvre dans un contexte de charges élevées. 2014 devrait être une année de transition vers le retour à de meilleurs équilibres.