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Les matières premières dans une dynamique baissière (Tendances L&V février 2024)

Tendances Lait & Viande n°358 - février 2024

Publié le par Groupe Economie du Bétail GEB (Institut de l'Elevage)
Marchés Lait et viande Bovin lait Bovin viande Caprin Ovin viande Veau de boucherie
Entre les prévisions d'une économie mondiale peu dynamique en 2024, et donc d'une demande modérée, et une offre stable, les cours des céréales, et dans une moindre mesure des tourteaux, sont baissiers. La révision à la hausse mi-janvier par l’USDA de ses prévisions de stocks de blé et de production de maïs a encore accentué cette dynamique. Les exportateurs européens peinent à sortir leur épingle du jeu face aux céréales russes et ukrainiennes, très compétitives. Les récents achats du Maroc et de la Chine leur ont redonné quelques couleurs ces dernières semaines.

[Vidéo] Les matières premières dans une dynamique baissière

Interview de Virginie Hervé-Quartier, agroéconomiste conjoncture matières premières au sein du service Economie des filières à IDELE

Sommaire du numéro 358

Viandes bovines :

Baisse des exports faute de disponibilité

Malgré son ralentissement depuis le deuxième semestre 2023, la décapitalisation se poursuit avec deux effets pour toutes les catégories d’animaux : réduction des disponibilités pour l’abattage et l’export et soutien des cours faute d’offre.

Ainsi, seuls les abattages de jeunes bovins étaient en hausse de +5% /2023 en janvier, conséquence des mises en place dynamiques en 2023, toutes les autres catégories connaissant des baisses malgré des cours élevés. Les exportations françaises de viande et de vif étaient également en baisse en 2023 : -16% /2022 pour la viande bovine, -7% pour les broutards et -5% pour les veaux laitiers. Couplée à des prix de vente durablement élevés après deux ans d’inflation, cette situation a pour autre conséquence une diminution de la consommation de viande bovine.

Lait de vache :

Recul important de la collecte en France en 2023 mais stabilité en Europe

La collecte de lait dans l’UE a maintenu une stabilité globale en 2023 mais cet équilibre apparent cache une diversité marquée entre les pays et les 2 semestres de l’année. Une hausse de la production en début d’année a été suivie d’une inversion de tendance due aux aléas météorologiques et à la baisse du prix du lait.

En France, le recul de la collecte a été significatif en 2023, principalement en raison d’incidents climatiques majeurs et inédits. Cependant, des facteurs sembleraient propices à la production ces prochains mois. La consommation de produits laitiers a résisté en 2023 dans un contexte de forte inflation, ce qui constitue un signal encourageant pour la filière. En revanche, des filières segmentées comme la bio ont souffert. Endiguer la crise persistante de la consommation bio devient un enjeu fort pour 2024.

 

Viande ovine :

2023 : un marché mondial ovin alourdi par la sécheresse en Australie

En 2023, certains grands producteurs mondiaux ont peiné à trouver des débouchés pour leur production ovine, à l’image de l’Australie confrontée à une forte hausse de production en raison d’une énième sécheresse ou de l’Irlande qui a subi une vive concurrence sur ses marchés à l’export.

 

Lait de chèvre et viande :

Repli de la collecte laitière en fin d’année 2023

Au 4ème trimestre, le prix moyen du lait de chèvre a connu une nouvelle progression, dans un contexte de collecte laitière en net repli, même si celle-ci cumulée sur l’année est resté globalement stable.

Quant à l’activité industrielle, elle s’adapte à la demande des ménages, qui semble retrouver de l’élan dans le mois de décembre, après un léger recul en novembre. Les imports de produits de report et les exportations de fromages sont en retrait.

Rendez-vous :

sur le site : https://tendances-lait-viande.fr

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