[GAL2025] Renouvellement des actifs et évolution de l’organisation du travail dans les fermes laitières
Les éleveurs laitiers quittent massivement le secteur dès 60 ans. La transition démographique est plus rapide que dans d’autres secteurs agricoles. 38% des producteurs de de lait de 2018 ont quitté le secteur en 2024, en ligne avec une projection de 50% en 2027. 30% de ces départs correspondent à des arrêts du lait pour une activité agricole végétale et/ou viande. 70% sont des arrêts de statut de chef non salarié agricole: 70% de départs à la retraite, 16% de salariat non agricole, 9% de salariat agricole mais rarement sur la même exploitation ou pour très peu de temps, et 4% de décès.
Le taux de remplacement des départs dans le secteur laitier par des nouveaux chefs d’exploitation est le plus bas de l’agriculture française (environ 40%). A la faveur de l’amélioration des résultats économiques depuis 2021, le secteur a connu un choc de robotisation (de 13 à 19% des installations de traite) et un rebond du salariat qui stagnait depuis la crise de 2015 (de 15 à plus de 20% des ETP).
Mais le nombre d’installations qui était assez stable depuis 2010, surtout pour les moins de 40 ans, semble fléchir en 2023 et 2024. A cause de projets différés en attendant de connaître les nouvelles politiques régionales à l’installation ? Ou parce que les robots et les salariés prennent la place des éleveurs ? Assiste-t’on à une transformation majeure de l’organisation du travail dans les exploitations françaises avec un possible scénario à la danoise en plaine ?