En savoir plus sur l’immunité anti-strongles digestifs chez les bovins
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Cette immunité est spécifique de l’espèce de parasite, et son installation nécessite plusieurs mois de contact avec les parasites. Pour Ostertagia, strongle digestif le plus fréquent et le plus pathogène (voir fiche n°1), ce n’est généralement qu’en fin de seconde saison de pâturage que les bovins sont considérés comme immuns. Pour en savoir plus cliquez ici
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Cette immunité se manifeste progressivement selon une séquence d’évènements (voir figure n°4 ci dessous) :
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Une réduction de la fécondité des vers femelles associée à une réduction de la taille des vers adultes => les animaux immuns excrètent peu d’œufs de strongles dans les fèces (voir fiche n°4).
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Une inhibition et un enkystement des larves L4 dans la muqueuse de la caillette => une forte proportion de larves L4 enkystées est hébergée par les animaux immuns (voir fiche n°4).
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Une expulsion des vers adultes et une diminution de l’implantation des larves L3 infestantes ingérées => les animaux immuns hébergent peu de parasites (voir fiche n°4).
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L’installation de l’immunité dépend de la durée et de l’intensité du contact entre les parasites et les génisses du pré-troupeau.
Ainsi, l’installation de l’immunité avant l’entrée dans le troupeau adulte peut être affectée par :
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Les pratiques de pâturage des génisses. Par exemple, le temps de contact avec les parasites ne sera pas le même dans les élevages où les génisses pâturent deux saisons avant le premier vêlage et dans les élevages où elles ne pâturent qu’une seule saison (une illustration ?cliquez ici )
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Les pratiques de traitement anthelminthique des génisses : si les génisses sont trop traitées, et surtout avec des vermifuges rémanents, le contact avec les parasites est réduit en durée et en intensité (une illustration ? cliquez ici )
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Les conditions météorologiques : les périodes de sécheresse longues réduisent le contact avec les parasites, alors que des températures plus douces par temps relativement humide assurent un recyclage constant des parasites pendant la période de pâturage et donc une absence de rupture de contact avec les larves L3 infestantes (une illustration ? cliquez ici)
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Pour toutes ces raisons, l’installation de l’immunité peut être variable d’un troupeau à un autre et d’un individu à un autre. Ainsi, dans certaines situations d’élevage, les primipares entrant dans le troupeau de vaches laitières peuvent ne pas avoir totalement acquis leur immunité. Comment faire pour identifier ces troupeaux ?Voir fiche n°6