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Fiche n°1 – Les strongles gastro-intestinaux : qui sont ces parasites ?

Publié le par Nadine Ravinet
Santé Bovin lait Bovin viande

Les strongles gastro-intestinaux sont des vers ronds parasites du tube digestif présents chez tous les bovins ayant accès au pâturage : dès lors que les bovins pâturent, ils sont infestés. Les strongyloses gastro-intestinales qu’ils provoquent sont extrêmement fréquentes et mondialement répandues.

 

Les espèces souvent retrouvées chez les bovins pâturant sous climat tempéré sont :

  • Ostertagia ostertagi et Trichostrongylus axei (dans la caillette),
  • Cooperia oncophora et Nematodirus helvetianus (dans l’intestin grêle),
  • Œsophagostomum radiatum (gros intestin).

 

Ostertagia ostertagi et Cooperia oncophora sont les plus fréquents. Il est communément admis qu’Ostertagia est le plus pathogène alors que le pouvoir pathogène de Cooperia reste modéré.

Chez les jeunes bovins en 1ère saison de pâturage, l’infestation par Cooperia et Ostertagia  est de règle.

Chez les bovins adultes, l'infestation par Cooperia devient rare mais celle par Ostertagia reste extrêmement fréquente  (voir fiche n°4).

 

Les cycles parasitaires de ces différentes espèces de strongles gastro-intestinaux sont semblables. Ci-dessous, le cycle parasitaire d’Ostertagia ostertagi :

Cycle parasitaire d'Ostertagia ostertagi

Le cycle évolutif des strongles gastro-intestinaux est caractérisé par la succession de deux phases :

  • une phase externe sur les pâtures, au cours de laquelle les œufs excrétés dans les matières fécales des bovins infestés se développent jusqu’au 3ème stade larvaire infestant (L3) ;
  • puis une phase interne chez l’hôte, au cours de laquelle les L3 ingérées évoluent en L4, pré-adultes et adultes dans le tube digestif de l’hôte.
  • Une évolution retardée chez l’hôte rallongeant le cycle est possible.
 

 

 

Dans les systèmes pâturant, un élevage sans strongles gastro-intestinaux n’existe pas, et une éradication des strongyloses gastro-intestinales est illusoire. Les facultés d’adaptation de ces parasites et leur résistance dans le milieu extérieur sont telles qu’il est nécessaire d’accepter de « vivre avec ces parasites », tout en maîtrisant l’infestation pour éviter les conséquences sanitaires et économiques. Il faut donc se donner les moyens de contrôler durablement ces infestations, en utilisant raisonnablement les vermifuges pour préserver l’activité des molécules dont on dispose (voir rubrique n°4).