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Dossier annuel ovins Année 2020 Perspectives 2021 (Dossier Économie n° 519 - Avril 2021)

Dossier Economie de l'Elevage n°519 - Avril 2021

Publié le par Groupe Economie du Bétail GEB (Institut de l'Elevage)
Coûts de production Ovin lait Ovin viande
Pandémie et confinement en pleine période pascale, forme de Brexit incertaine jusqu’au bout, troisième sécheresse estivale consécutive… 2020 aura soumis les filières ovines françaises, viande et lait, à rude épreuve.

Tous comptes faits, l’année aura généré énormément de stress pour les acteurs, mais n’aura pas été négative sur tous les plans. La collecte laitière a été en hausse, avec un prix très légèrement revalorisé. Les abattages d’agneaux ont été quasi stables, avec des prix en forte hausse après Pâques. C’est l’effet du fort recul de l’offre importée, de près de -10% par rapport à 2019, tout particulièrement en provenance du Royaume-Uni, d’Espagne et de Nouvelle- Zélande. Dans les deux premiers, c’est le contrecoup d’une baisse de production marquée. Quant à la Nouvelle- Zélande, elle privilégie toujours davantage les marchés asiatiques. Bien entendu, la fermeture de la restauration durant de longs mois a aussi handicapé les importations, après un quasi arrêt durant le 1er confinement pour privilégier l’offre française.

Face au manque d’offre, la consommation française de viande ovine a chuté de -8% en 2020.

Les éleveurs ont été pénalisés par une nouvelle sécheresse estivale et la hausse des prix des matières premières à partir de l’été 2020. Ceux qui ont vendu des agneaux pour Pâques ont subi une forte dévalorisation, alors qu’à l’inverse les producteurs plus tardifs ont pleinement bénéficié de la hausse des prix de vente. Globalement, les estimations de revenus des élevages ovins des Réseaux INOSYS sont assez similaires à ceux de 2019 (sauf pour ceux qui produisent des céréales), mais avec de gros écarts au sein de chaque système.

2021 a débuté avec une 3ème vague de COVID. La demande française de viande ovine est restée très dynamique durant le 1er semestre, face à une offre importée qui devrait continuer à baisser. La hausse des prix des grains et surtout des tourteaux a été très impressionnante, mais il semblerait qu’elle soit désormais enrayée, sauf pour les non OGM. Les prix des agneaux restent élevés, même s’ils se replient fortement depuis plusieurs semaines. Le climat est toujours plus versatile…