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Marché mondial Viande bovine : Année 2022 - Perspectives 2023

Dossier économie de l'élevage n° 541 - Juin 2023

Publié le par Groupe Economie du Bétail GEB (Institut de l'Elevage)
Circuits commerciaux Coûts de production Marchés Lait et viande Revenu des éleveurs Bovin viande
Le cheptel mondial de bovin et buffles augmente lentement sur le long terme. Il progresse dans les pays émergents qui ont de plus en plus de bouches à nourrir (la Chine ou l’Inde) et dans ceux qui y voient un atout pour leur balance commerciale et où des géants de l’abattage ou du commerce en vif sont implantés (Brésil, Mexique, Colombie). Il progresse également grâce au soutien des pouvoirs publics dans les pays développés d’Asie qui souhaitent réduire leur déficit (Japon et Corée). Dans les grands pays producteurs historiques (USA, Canada, Australie), le cheptel oscille au gré des cycles de capitalisation-décapitalisation, qui sont de plus en plus liés aux épisodes de sécheresse et de moins en moins aux cycles de prix comme c’était le cas dans le passé. Finalement, l’Europe est la seule zone du monde qui voit son cheptel diminuer sur le long terme.

En 2022, la production mondiale de viande bovine a enregistré une hausse de près de 2% /2021. Les USA, le Canada, le Mexique, le Brésil, la Chine et l’Inde ont accru significativement leur production. Seules l’Australie, occupée à recapitaliser après plusieurs années de sécheresse, et l’Union européenne ont vu leur production baisser.

Les Amériques étaient plus que jamais présentes sur le marché mondial du bœuf en 2022. Le Brésil a accru ses exportations de 550 000 téc, après une petite baisse en 2021. Le gouvernement argentin a lâché un peu la bride sur ses restrictions à l’export, ce qui a permis au pays d’expédier 100 000 téc de plus. Le Mexique et les USA ont exporté chacun 50 000 téc supplémentaires et l’Inde 40 000 téc de plus. Les échanges mondiaux de viande bovine ont ainsi progressé de +5% /2021. Les pays d’Asie, en premier lieu la Chine, ont été de très loin les premiers destinataires de ces viandes. La zone Méditerranée a réduit ses importations de viande, profitant du retour des disponibilités en bovins vivants colombiens et brésiliens.

Partout dans le monde, les producteurs ont été confrontés à une flambée de leurs charges, liée au redémarrage de l’économie mondiale après la pandémie de covid-19 ainsi qu’aux conséquences de la guerre en Ukraine. Cette flambée a été répercutée, plus ou moins selon les pays, dans les prix à la production, grâce à une demande qui n’a globalement pas faibli. La hausse des prix mondiaux a toutefois réduit le disponible consommable dans les pays exportateurs d’Amérique latine, en dopant les exportations vers l’Asie.

Début 2023, le soufflet est retombé et le marché mondial semble moins tendu. La production est annoncée en hausse au Brésil, au Mexique, en Australie, et dans la plupart des pays d’Asie. Les USA seront en retrait, de même que le Canada et l’Union européenne.

Les chiffres concernant le coût de production ou le prix de revient contenus dans cette publication ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs de référence pour la contractualisation calculés par IDELE dans le cadre prévu par la loi EGALIM 2. Pour en savoir plus consultez nos pages Indicateurs de référence pour la contractualisation.