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2014 : L'année économique ovine. Perspectives 2015 (456-avril)

Les signaux sont au vert !

Publié le par Groupe Economie du Bétail GEB (Institut de l'Elevage)
Marchés Lait et viande Ovin lait Ovin viande
Après une année 2013 particulièrement morose, la filière ovin viande française a retrouvé des couleurs en 2014 : les prix de la viande ovine ont progressé, participant à la hausse des résultats économiques des éleveurs, et les abattages se sont stabilisés.

On ne parle pas là du verdissement de la PAC, mais des signaux du marché. Partout en UE, les prix de la viande ovine et du lait de brebis ont continué à progresser en 2014, et l'année 2015 paraît bien partie. Bien sûr, la situation peut être différente d’un pays à l’autre, et selon les bassins dans un même pays. Ainsi le prix du lait semble juste stabilisé en Corse.

 

Avec, enfin, un premier reflux des charges opérationnelles enregistré depuis 2009, cela se traduit par des revenus estimés en nette hausse en 2014 pour les systèmes ovins spécialisés français.

 

Ils se situent désormais tous dans la fourchette de 20 à 30 k€/UMO familiale en moyenne dans l’échantillon des Réseaux d’élevage. Seuls les systèmes avec céréales ont pâti de la mauvaise conjoncture sur les grains. Il est vrai que la réforme de la PAC à donné un coup de pouce, avec la revalorisation de l’ICHN et l’arrêt de la modulation de la prime ovine qui a plus que compensé la perte de DPU, sauf justement pour les systèmes avec grandes cultures.

 

Malgré tout, le secteur paraît toujours convalescent en France, ainsi que l’indique le dénombrement du cheptel : il a encore perdu 1% en un an. Il a reculé encore davantage en Irlande et dans les pays du Sud (Espagne, Grèce, Italie, Portugal), toujours très affectés par la crise économique qui plombe la consommation de fromages et d’agneaux, et par la FCO pour les îles italiennes (comme d’ailleurs en Corse). Par contraste, les filières britannique et roumaine font preuve d’un bel optimisme avec des progressions de cheptels reproducteurs de plus de 3% en 2014.

 

Le marché mondial tire un peu moins, avec une forte décapitalisation en Chine qui a freiné la progression des importations. De même, le ralentissement économique chinois et le durcissement des réglementations environnementales là-bas ont affecté le prix des peaux et des cuirs. Cependant, les exportations néozélandaises et australiennes sont attendues en recul en 2015, et les prix mondiaux devraient donc restés tendus

 

En finance, on parle de "bullish market" pour qualifier une telle configuration du marché. 2015 pourrait plutôt être l’année du bélier !

 

Ce document existe aussi en version téléchargeable

 

 

Sommaire

 

1 / Les faits marquants de l’année 2014

Conditions de production, offre, demande, prix… tous les évènements qui ont marqué l’année

 

6 / Le lait de brebis en France et en Europe

La collecte française recule légèrement 

 

10 / La viande ovine en France

Les volumes se stabilisent… mais les prix montent toujours

 

16 / La viande ovine dans l’union européenne 

La consommation reste orientée à la baisse

 

24 / La viande ovine dans le monde

Nouvelle progression des échanges mondiaux

 

28/ Revenus des exploitations

-           Spécialisés ovins viande

  • « Fourragers » intensifs
  • Herbagers
  • Pastoraux

-          Ovins viande et grandes cultures

-          Ovins viande et bovin viande

-          Ovins laitiers

  • Livreurs du Rayon de Roquefort
  • Livreurs des Pyrénées-Atlantiques

 

38 / Les prévisions 2015

Stabilisation de la production en France et dans l’union européenne