Fiche n°8 - Les outils diagnostiques utilisables en routine: utilité, interprétation, limites.
A l’heure actuelle, la coproscopie, le dosage de pepsinogène sérique et la mesure du taux d'anticorps anti-Ostertagia dans le lait de tank sont les trois analyses de laboratoire utilisables en routine. Il faut bien connaître leur utilité et leurs limites pour les utiliser à bon escient et interpréter les résultats rigoureusement. |
L'essentiel |
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Vous trouverez ci-dessous un tableau synthétique de l’utilité et des limites de chacune des ces analyses de laboratoire (vous pouvez également le consulter en cliquant ici)
Analyses de laboratoire | Marqueur de… | A utiliser… | Limites de cet outil diagnostique | |||
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Quand ? | Sur quels animaux ? | Pour quoi ? | Chez les génisses | Chez les vaches adultes | ||
Coproscopie Résultat exprimé en nombre d’œufs par gramme de fèces (opg) | La présence de vers adultes dans le tube digestif | En cours de saison de pâturage | Sur des génisses présentant des troubles digestifs | Pour confirmer ou infirmer une suspicion de strongylose digestive clinique |
•Inutilisable pour savoir quand traiter en l'absence de signe clinique
•Inutilisable pour évaluer si un traitement est nécessaire à la rentrée en stabulation. •Inutilisable pour confirmer ou infirmer une suspicion d’ostertagiose de type 2 en fin d’hiver – début de printemps (voir fiche n°2) |
•Inutilisable pour identifier les vaches qui pourraient avoir une augmentation de production laitière après traitement (mauvais indicateur de traitement sélectif) (Résultat CASDAR parasitisme)
•Pas de relation entre le résultat coproscopique et la charge parasitaire
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Dosage de pepsinogène sérique Résultat exprimé en milli-unité tyrosine (mUTyr) | L’étendue et la gravité des lésions de la paroi de la caillette | En cours de saison de pâturage (été – automne) | Sur des génisses présentant des troubles digestifs | Pour confirmer ou infirmer une suspicion de strongylose digestive clinique (ostertagiose de type 1) |
Il faut toujours doser le pepsinogène sérique sur plusieurs génisses d’un même lot, et rester prudent dans l’interprétation si un seul animal présente un taux élevé. Les seuils d’interprétation utilisés pour les jeunes bovins ne sont pas transposables chez les bovins adultes. Attention: les seuils d'interprétation sont variables suivant la méthode de dosage utilisées au laboratoire: renseigner vous auprès du laboratoire. | •Inutilisable pour identifier les vaches qui pourraient avoir une augmentation de production laitière après traitement (mauvais indicateur de traitement sélectif) (Résultat CASDAR parasitisme) • La relation entre le taux de pepsinogène et la charge parasitaire est inconstante chez les vaches adultes |
A la rentrée en stabulation | Sur les génisses (1ère et 2ème saison de pâturage) : au minimum 5 génisses d’un même lot | Pour quantifier la charge parasitaire et évaluer s’il est nécessaire de les traiter | ||||
A la fin de l’hiver-début du printemps | Sur des génisses ayant pâturé l’automne précédent et présentant des troubles digestifs | Pour confirmer ou infirmer une suspicion d’ostertagiose de type 2 (voir fiche n°2) | ||||
Mesure du niveau d’anticorps anti-Ostertagia dans le lait de tank Résultat exprimé en Ratio de Densité Optique (RDO) | L’exposition moyenne du troupeau de vaches laitières aux strongles digestifs | A l’automne | Vaches laitière (prélèvement de lait de tank) | •Pour évaluer l’exposition moyenne du troupeau de vaches laitières aux strongles digestif pendant la saison de pâturage. •Pour identifier les troupeaux où la production laitière peut être améliorée après traitement strongylicide (un des critères à prendre en compte). | •A ne pas interpréter de manière isolée : prendre en compte en parallèle la conduite de pâturage et le statut immunitaire du troupeau via le TCE (Résultat CASDAR parasitisme) •Des réactions croisées sont possibles avec la grande douve |
Pour en savoir plus sur chacun de ces trois outils diagnostiques, cliquez sur les liens ci-dessous :
- Fiche n°8a – La coproscopie
- Fiche n°8b – Le dosage de pepsinogène sérique