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Fiche n°7 - Le diagnostic de l'infestation doit-il être qualitatif ou quantitatif ?

Publié le par Nadine Ravinet
Santé Bovin lait Bovin viande

Il doit être quantitatif.

En effet, la question à laquelle il faut répondre est « quel est le niveau d’exposition et d’infestation de mes bovins par les strongles digestifs ? » (diagnostic quantitatif). Il ne s’agit pas de répondre à la simple question « Est-ce que mes bovins sont infestés ? » (diagnostic qualitatif) puisque l’on sait que tous les bovins ayant accès au pâturage sont effectivement infestés. Il faut donc avoir les moyens de quantifier l’exposition aux parasites et les niveaux d’infestation.

L'essentiel

Le diagnostic qualitatif indique si le parasite est présent.

Le diagnostic quantitatif permet quant à lui d’évaluer la quantité de parasites à laquelle les bovins sont exposés (pression d’infestation), et la quantité de parasites présents chez l’hôte (charge parasitaire ou niveau d’infestation).

 

On sait que tous les bovins ayant accès au pâturage sont infestés par les strongles digestifs car ces parasites sont ubiquistes. Le diagnostic purement qualitatif est donc sans intérêt.

 

En revanche, il est primordial de pouvoir intervenir lorsque la pression d’infestation et les charges parasitaires sont telles qu’elles peuvent avoir des conséquences sur les productions et la santé des animaux. L’idéal serait donc de pouvoir suivre ces niveaux d’exposition et d’infestation, afin de les maintenir à un niveau compatible avec les objectifs économiques et la conservation de l’état de santé des animaux. Le diagnostic quantitatif est donc nécessaire.

 

ATTENTION ! Les outils diagnostiques de routine n’autorisent pas tous cette approche quantitative. Il faut savoir les choisir et interpréter rigoureusement les résultats si l’on veut les intégrer correctement dans la démarche de décision de traiter ou pas les animaux.

Pour en savoir plus sur l'utilité et les limites des différents outils diagostiques, voir la fiche n°8.