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Statistiques des inséminations sur femelles laitières 2020 : Race pure

Bilan des inséminations animales bovines 2020

Publié le par Sandra Dominique (Institut de l'Elevage), Denis Faradji (Institut de l'Elevage)
Choix des reproducteurs Reproduction Bovin lait
Les inséminations animales sur femelles laitières en race pure perdent peu à peu du terrain face à l’attraction des inséminations en croisement laitier ou viande. 77% des 3 143 750 inséminations premières sur femelles laitières sont réalisées en race pure en 2020. Retrouvez dans cet article, et son document associé en fin de page, les statistiques nationales des choix de reproduction en première insémination des éleveurs laitiers.

Depuis 2015, le nombre d’inséminations premières (IAP) sur femelles laitières a diminué de -4,8%. Cette baisse est notamment due au recul du nombre de femelles laitières depuis plusieurs années ainsi qu’à la diminution du nombre d’élevages.

Au sein de cette baisse du nombre total d’IAP, on observe une évolution des choix des éleveurs sur le type d’insémination réalisée sur leurs femelles laitières en première intention.

Deux périodes se distinguent :

  • Entre 2010 et 2014 les évolutions sont plutôt stables. Le nombre d’IAP en race pure augmente de + 55 000, les inséminations avec un taureau d’une autre race laitière progressent de + 42 000 mais le nombre d’IAP avec un taureau de race allaitante n’augmente que de + 3 000 IAP. 
  • À partir de 2015, les tendances s’inversent. La courbe de proportion d’IAP race pure sur femelles laitières commence à baisser. La plus forte baisse en race pure se situe entre les années 2014 et 2016. Depuis, la baisse par année est moins importante. D’un autre côté, les IAP en croisement viande ne cessent d’augmenter pour dépasser la barre des 500 000 IAP en 2019.

Ce renversement de tendance depuis 2015 est corrélé avec la popularité croissante de l’utilisation de la semence sexée à cette période. En effet, l’utilisation de la semence sexée en race pure, associée à la pratique du génotypage des femelles permet aux éleveurs de cibler les femelles qui correspondent à leurs objectifs de production et d’anticiper leurs choix génétiques pour garantir le renouvellement de leurs troupeaux. Ainsi, toutes femelles dont l’éleveur ne souhaite pas garder la descendance peuvent se voir inséminer avec un taureau de race allaitante. Les veaux croisés étant mieux valorisés en filière bouchère que les petits veaux laitiers purs, l’éleveur y trouve un intérêt économique. 

Retrouvez dans le document associé le détail des statistiques par race et parité de femelle, par département et par période de l’année de l’insémination en race pure des femelles laitières en 2020.

Quelques données issues du document associé

A l’échelle nationale, toutes races confondues, 77% des IAP sur femelles laitières ont été réalisées en race pure.

Certaines races sont plus utilisatrices de croisement laitier ou de croisement viande.

Les IAP en race pure sont privilégiées en première intention lors de mise à la reproduction des génisses

Le taux d'IAP race pure sur génisses laitières est de 90%.

Le taux d'IAP race pure sur vaches laitières est de 71%.

Répartition spatio-temporelle des IAP sur femelles laitières en France en 2020

Les zones où le nombre d’IAP race pure est le plus élevé sont les zones de forte densité de vaches laitières comme le Grand-Ouest, le Nord et l’Est.

Toutefois, dans certaines zones où les IAP sur femelles laitières sont nombreuses, la proportion d'IAP en race pure est modeste, comme dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Peu de différence de stratégie d’utilisation race pure/croisement en IA première sur femelles laitières est visible en fonction de la période de l’année.

Résultats des taux de non-retour 18-90 jours chez les femelles laitières en race pure

Toutes races laitières confondues, le TNR18-90j moyen des génisses est de 67% et le TNR18-90j moyen des vaches est de 56%.

Les génisses laitières présentent un TNR18-90j moyen de +9% par rapport aux vaches.

 

Retrouver dans le document associé le détail par race de femelle et région des données présentées ci-dessus.