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Juin 2022 : L'été avant l'heure

Publié le par Soline Schetelat (Institut de l'Elevage), Aurélie Madrid (Institut de l'Elevage), Julien Fradin (Institut de l'Elevage), Brendan Godoc (Institut de l'Elevage), Blandine Fagot
Climat Cultures fourragères Gestion du pâturage Pastoralisme Systèmes fourragers Bovin lait Bovin viande Caprin Equin Ovin lait Ovin viande
Malgré quelques orages localement violents, le mois de mai continue sur la lancée du mois d’avril : le sec et la chaleur persistent et signent. Le déficit hydrique se creuse et les sols s’assèchent de plus en plus, freinant nettement la pousse de l’herbe sur l’ensemble du pays. Le pic de pousse est derrière nous et la croissance reste faible (20-30 kgMS/ha/jour sur le pays) même si quelques régions ont pu bénéficier d’orages localisés. Les premiers foins ont été faits dans la plupart des régions avec des conditions exceptionnelles : les fourrages devraient être de bonne qualité. Se pose maintenant la question des repousses qui ne seront pas suffisantes pour nourrir les troupeaux s’il ne pleut pas prochainement.

Mai 2022 est le mois de mai le plus chaud depuis le début du XXème siècle avec une température moyenne mensuelle de 17,8°C, soient 2,7°C de plus que la normale de saison. D’après Météo-France, « il s’agit d’un épisode de chaleur exceptionnel par sa précocité, sa durée et son étendue géographique ». En plus de ces chaleurs record, les sols sont de plus en plus secs. La France enregistre un déficit pluviométrique de 65% par rapport à un mois de mai moyen, plaçant mai 2022 au premier rang des mois de mai les plus secs depuis 1959. Au 1er juin, l’indice d’humidité des sols était inférieur à la référence de 30 à 60% sur la majorité du pays. Par conséquent, à ce jour, 528 arrêtés concernant les eaux superficielles et 70 concernant les eaux souterraines sont en cours dans une cinquantaine de départements situés sur une diagonale allant de l’Ille-et-Vilaine aux Alpes Maritimes. La pousse de l’herbe est très ralentie, elle atteint des niveaux normalement observés fin juin dans certaines régions. Les fauches ont été faites dans de très bonnes conditions, garantissant des fourrages de bonne qualité, que ce soit en ensilage, enrubannage ou foin. Les maïs ont été correctement implantés mais ont été localement détruits par des orages de grêle très violents et souffrent maintenant du manque d’eau.

 

Avec les fortes chaleurs qui s'annoncent, il faut agir en conséquence. Les différentes étapes à suivre sont à retrouver ici : idele.fr/detail-article/mode-demploi-pour-limiter-limpact-du-stress-thermique-estival

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