La rentrée apparait incertaine pour la production laitière française (Tendances L&V septembre 2024)
Tendances Lait & Viande n°364 septembre 2024
Interview de Christine Goscianski, agro-économiste conjoncture laitière et études économiques au service Economie des filières à IDELE
Sommaire du numéro 364
Viandes bovines :
Peu d’offre, face à une demande plus dynamique
Les cours sont à la hausse pour tous les bovins finis, veaux et gros bovins. Non seulement l’offre demeure restreinte en France, mais le marché européen est bien orienté, avec une inflation ralentie qui permet de retrouver du dynamisme sur la consommation, une offre globalement limitée, et des exportations vers les pays tiers qui participent à soutenir les prix.
Les cours des broutards sont stables à un haut niveau avec des disponibilités toujours en repli et une forte concurrence à l’achat entre engraisseurs français et italiens. Ceux des jeunes veaux laitiers ont enclenché une franche baisse saisonnière avec l’arrivée des vêlages de fin d’été. La MHE et la FCO inquiètent les opérateurs et engendrent des coûts mais n’ont pas d’effet sur les prix de vente.
Lait de vache :
La production laitière française et européenne sous tension face aux risques sanitaires
La rentrée apparait incertaine pour la production laitière française. Après trois années de recul, la collecte a regagné en dynamisme depuis fin 2023. Cependant, l’apparition de la Fièvre Catarrhale Ovine (FCO) de sérotype 3 en août, conjuguée à la recrudescence de la Maladie Hémorragique Épizootique (MHE), suscite de vives inquiétudes au sein de la filière. La FCO 3, présente dans d’autres pays européens, affecte déjà leur collecte.
En Europe, la collecte de lait reste modérée et connaît un recul à l’échelle mondiale, bien qu’une reprise partielle soit observée en Nouvelle-Zélande et en Argentine. Parallèlement, les cours du beurre et des matières grasses se sont maintenus à des niveaux élevés tout au long de l’été. La demande mondiale, particulièrement forte aux États-Unis, contraste avec une production relativement limitée. La propagation rapide de la FCO accentue la pression sur le marché du beurre, entraînant une envolée des cours en France et en Europe.
Viande ovine :
La production française de viande ovine continue de baisser
Les abattages d’agneaux comme de réformes sont de nouveau en retrait cette année et les importations de viande ovine, qui complètent l’offre française, sont elles aussi en net repli. La FCO, qui sévit au Nord comme au Sud de la France, impacte fortement les élevages touchés, avec une mortalité accrue des brebis et des problèmes de reproduction notables. Il est encore trop tôt pour chiffrer les conséquences d’une telle maladie sur le cheptel ovin français mais il est certain que cela participe à diminuer encore le potentiel de production des filières ovines françaises.
Lait de chèvre et viande :
Collecte de lait de chèvre toujours en retrait et prix du lait en légère hausse
En juin, les livraisons de lait de chèvre étaient toujours inférieures à leur niveau de 2023, avec un ralentissement de la dynamique en Pays de la Loire. Les fabrications ont reculé en juin, mais restaient en légère hausse en cumul sur le premier semestre. Sur cette période, les achats des ménages ont été légèrement positifs et les exportations dynamiques. Côté prix du lait, il est en légère hausse pour les éleveurs français, mais subit une baisse importante en Espagne et aux Pays-Bas.
Rendez-vous :
sur le site : https://tendances-lait-viande.fr
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Les chiffres concernant le coût de production ou le prix de revient contenus dans cette publication ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs de référence pour la contractualisation calculés par IDELE dans le cadre prévu par la loi EGALIM 2. Pour en savoir plus consultez nos pages Indicateurs de référence pour la contractualisation.