Ventilation
Ventilation naturelle des bergeries : 3 exemples
La ventilation de la bergerie doit assurer le bien-être de chaque animal et ses besoins climatiques en fonction de son stade physiologique.
Il est important de concevoir une ventilation (dimensions des ouvertures, positions, brise-vent pour éviter les courants d’air) en fonction de l’organisation fonctionnelle de la bergerie, de l’emplacement des lots d’agneaux ou de brebis, de la saison d’utilisation, des vents dominants, du site et de l’implantation.
Cette ventilation est assurée par des ouvertures ventilantes, ouvertures qui prennent part à la ventilation naturelle. Elles sont situées au faitage ou en longs pans.
Des repères techniques dimensionnelsAvec une hauteur à l’égout inférieure à 3,50 m et un volume proche de 10 m3 par brebisà bâtiment « ventilable ».
Volume d’air/brebis : 7 à 10 m3
Ouverture ventilante (située au faitage ou en long pan) /brebis suitée (sevrage 2 mois) :
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Trois exemples de dimensionnement de ventilation
Importance de dessiner la coupe, avant, voire en même temps, que le plan !
- Exemple 1 : une bergerie de 17 m de large
- Exemple 2 : une bergerie de 24 m de large
- Exemple 3 : une bergerie de 32,50 m avec trois variantes volumétriques
La ventilation des bergeries en toute saison
Le bâtiment a un rôle essentiel pour assurer la santé, le bien-être et les performances des animaux. Son rôle est d’apporter aux animaux des conditions qui répondent au maximum à leurs besoins physiologiques. Pour cela, le bâtiment doit éviter d’être à l’origine d’une accumulation de vapeur d’eau (animaux et litières) et de gaz et doit protéger les animaux des conditions climatiques extérieures (intempéries, rayonnement solaire …). C’est la ventilation qui permet d’évacuer le surplus d’humidité et l’air vicié et ainsi de maintenir une ambiance saine.
Pour info :
Quantité d’eau dégagée par animal et par jour : Brebis + agneau(x) = 2,2L Agneau à l’engraissement = 0,9L Brebis laitière 1,3L
La ventilation naturelle consiste à renouveler l’air du bâtiment par le biais d’effets vents et d’effets cheminées, sans avoir recours à de l’énergie. Pour être efficace, l’orientation et l’environnement du bâtiment seront primordiaux.
L’effet cheminée
Le principe de l’effet cheminée consiste à faire rentrer de l’air frais dans le bâtiment qui, au contact des animaux se réchauffe et se charge en gaz et en humidité, monte à la faîtière et s’échappe. Cet effet est limité en cas de bâtiments larges (>20m) ou hauts et en période chaude.
L'effet vent
L’effet vent est donc à privilégier, il consiste à renouveler l’air de façon transversale par une circulation de l’air horizontale. En cas de bâtiment de grande largeur (>20m), l’effet vent est également limité et des relais de ventilation peuvent être installés (en toiture par exemple).
Pour optimiser la ventilation naturelle, le bâtiment doit avoir ses façades exposées aux vents les plus fréquents. Chaque élément dépassant du sol (bâtiment, haie dense …) doit se tenir à une distance minimale de 15m du bâtiment pour ne pas entraver la ventilation naturelle.
La qualité de la ventilation naturelle d’un bâtiment d’élevage en fonction de son orientation par rapport au vent
Les objectifs en fonction des saisons :
- Hiver : Protéger les animaux des courants d’air tout en maintenant un bon renouvellement de l’air (v air <0,5m/s pour les adultes et <0,25m/s pour les jeunes)
- Eté : Un bon renouvellement de l’air avec du courant d’air pour procurer une sensation de fraicheur aux animaux
- Saison intermédiaire : Tamponner les amplitudes thermiques tout en maintenant le renouvellement de l’air
L’isolation de la toiture est un bon moyen de tamponner les variations thermiques
Choix des matériaux
Pour répondre aux objectifs de ventilation, le choix de matériaux s’oriente soit vers des bardages fixes (bois ajouré, plaques translucides perforées …) soit vers des bardages modulables (guillotines, rideaux bâche pleine ou brise-vent , bardages coulissants…). Les ouvertures modulables ont l’avantage de pouvoir adapter la ventilation en fonction du climat extérieur. En effet, ce type de dispositif permet de :
- Créer de larges ouvertures qui favorisent l’augmentation des débits de ventilation lorsque le temps est clément y compris l’hiver
- Réduire les ouvertures tout en conservant une ventilation minimum en cas d’intempéries
Ventilation mécanique
Lorsque la ventilation naturelle est insatisfaisante, la ventilation mécanique peut être un recours à envisager mais elle ne compensera pas des situations structurelles très handicapantes (bâtiments larges ou hauts). La ventilation mécanique peut fonctionner par dépression, c’est le cas de l’extraction, ou par suppression, c’est le cas des gaines de ventilation. Des brasseurs d’air à flux horizontal peuvent également être installés pour créer des courants d’air en périodes chaudes, et appuyer la ventilation naturelle en dehors de ces périodes. Pour être efficace, ces solutions demandent une grande expertise qui s’appuie sur un diagnostic préalable de ventilation.
Pour assurer une bonne ventilation qu’elle soit naturelle ou mécanique, l’accompagnement par un conseiller bâtiment reste indispensable.
Le diagnostic d'ambiance d'une bergerie avec le fumigène
L’utilisation du fumigène est une solution simple pour vérifier que la bergerie ventile correctement. Explications en images.