Production laitière dans les montagnes de l'UE : quelles stratégies après les quotas laitiers ? (Dossier Economie de l'Elevage - N°494 - Décembre 2018)
Dossier Economie n° 494 - Décembre 2018
L’étude « La filière lait de montagne et ses dynamiques pour les années à venir », réalisée pour le compte de FranceAgriMer a ainsi permis de faire un état des lieux de la dynamique laitière dans les différents massifs montagneux français. Si de nombreux défis comme par exemple celui du renouvellement des générations d’éleveurs ou la préservation de l’accès au foncier agricole sont communs aux acteurs de tous les massifs, les situations restent disparates. Ainsi, si les massifs de l’Est (Jura et Savoie) ont su, grâce à la montée en puissance de leurs AOP et IGP, concilier volume, prix du lait et donc revenu des éleveurs, plus des 2/3 du lait de montagne français restent insuffisamment valorisés et subissent de plein fouet la concurrence avec la plaine sur des produits de grande consommation
En parallèle, l’interprofession laitière (CNIEL) a souhaité que soient aussi étudiées d’autres régions laitières montagneuses européennes. Les filières laitières sud-tyrolienne et bavaroise ont été sélectionnées. Dans ces deux régions alpines, des démarches de valorisation spécifiques autres que les démarches AOP ont permis de créer de la valeur ajoutée en rencontrant certaines attentes des consommateurs et d’apporter des prix du lait plus élevés et plus stables aux producteurs. Les solutions élaborées, les rapports de force entre acteurs, les soutiens politiques régionaux voire nationaux, sont autant de sources de réflexion pour la filière française.
Au sommaire de ce dossier:
- La filière lait de montagne française : À la croisée des chemins
- Lait de montagne dans l’UE : Quelles différenciations possibles ?
Quelles politiques publiques ?
- Südtirol : Entre tradition, adaptation et innovation
- Piémonts herbagers et montagnes alpines : Une image de marque
pour la Bavière laitière