Le manque d’offre en viande bovine contribue à faire monter les prix. Les coûts de production augmentent aussi.
Tendances Lait & Viande n°336 - février 2022
[Vidéo] Une réduction du cheptel bovin de 10% en 5 ans
Interview de Caroline Mionnot, Chef de projet conjoncture bovine à l'Institut de l'Elevage
Sommaire du numéro 336
Viandes bovines :
Le manque d’offre contribue à faire monter les prix. Les coûts de production augmentent aussi.
Les prix des gros bovins, maigres et finis, sont orientés à la hausse du fait du recul de l’offre de toutes les catégories d’animaux. Ceux des petits veaux entament leur remontée saisonnière. Seuls les cours des veaux de boucherie n’augmentent pas, mais ils restent à des niveaux historiquement élevés. Les coûts de production sont également en hausse. La situation est la même partout en Europe : les bovins se font rares et la remontée du prix du lait accentue le manque de disponibilités en incitant les éleveurs laitiers à conserver leurs vaches.
Lait de vache :
L’économie laitière entre deux eaux
Les cours des ingrédients laitiers continuent de s’apprécier faute de disponibilités pour servir une demande ferme sur les marchés mondiaux. La production laitière dans la majorité des bassins laitiers a été très affectée par la flambée des charges au 2nd semestre 2021, plus rapide que celle du prix du lait, et des incidents climatiques dans l’hémisphère Sud qui ont pénalisé la production herbagère. Dans l’UE-27, le prix du lait moyen a atteint un niveau inédit en décembre. En France, la hausse, encore modérée en décembre, s’est fortement accentuée début 2022, ce qui devrait enfin permettre de compenser la hausse des charges. La restauration des marges pourrait inciter les éleveurs à produire davantage dans les prochains mois. Toutefois les intrants devraient rester chers dans les prochains mois du fait de l’ampleur de la reprise économique internationale et des incertitudes géopolitiques. Auquel cas, la reprise de production laitière s’annonce plutôt modérée…
Viande ovine :
Regain de production dans les îles Britanniques
Tandis que les abattages ralentissent en France pour s’adapter à un marché atone, ceux-ci ont rebondi début 2022 au Royaume-Uni et en Irlande. Leur production devrait rester dynamique le reste de l’année, permettant aux exportations de viande ovine britanniques comme irlandaises de s’établir à de meilleurs niveaux qu’en 2021. Si la Nouvelle-Zélande reste concentrée sur la Chine et les USA, l’Union européenne demeure une bonne opportunité pour les autres grands exportateurs.
Lait de chèvre et viande :
Hausse plus rapide des charges que du prix du lait
La collecte française de lait de chèvre accuse un ralentissement en fin d’année, qui n’a pas pour autant intégralement neutralisé la croissance accumulée au printemps et à l’été. Simultanément, les importations ont poursuivi leur effondrement. Face à un approvisionnement sous légère tension et à une demande des ménages en repli, les industriels ont limité les fabrications de fromages au lait de chèvre. Dans ce contexte, le prix moyen du lait de chèvre s’est apprécié tout au long de l’année, sous l’effet de l’amélioration de la composition et de la hausse du prix de base. Mais cette progression n’a pas neutralisé la hausse des charges.
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Les chiffres concernant le coût de production ou le prix de revient contenus dans cette publication ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs de référence pour la contractualisation calculés par IDELE dans le cadre prévu par la loi EGALIM 2. Pour en savoir plus consultez nos pages Indicateurs de référence pour la contractualisation.