Résultats des élevages ovins laitiers, Pyrénées-Atlantiques - Repères techniques et économiques 2019
Le bilan de la campagne 2019 est très mitigé au plan fourrager : printemps marqué par une forte pluviométrie défavorable à la qualité des fourrages, été et automne particulièrement secs, nécessitant d’entamer les stocks de fourrages, printemps 2019 à nouveau très humide. Seul l’hiver, relativement doux, a été favorable au pâturage. Autour de 180 litres par brebis présente, la productivité laitière des troupeaux a légèrement diminué pour les éleveurs qui livrent leur lait (-3 %), alors qu’elle évolue à la hausse pour les fromagers fermiers (+7 %).
Le prix du lait livré est stable, à 1 064 €/1 000 litres, alors qu’il est en légère baisse (-1 %) pour les éleveurs qui fabriquent des fromages, à 2 061 €/ 1 000 litres. Cela ne permet pas de compenser l’augmentation du coût des matières premières enregistrée en 2019 : l’indice IPAMPA lait de brebis s’accroît en effet de +3,6 % et atteint son niveau le plus élevé. Il en découle une progression des charges opérationnelles par brebis, tant pour les livreurs (+5 %) que pour les fromagers fermiers (+4 %). À 135 €/brebis en moyenne pour les élevages qui livrent leur lait, la marge brute par brebis présente diminue de 4 %. Pour les fromagers fermiers, l’augmentation de la production laitière permet de conforter la marge brute qui se situe autour de 279 € par brebis présente, soit + 2 %.
Concernant les résultats d’exploitation, l’augmentation du produit brut enregistrée chez les livreurs est annulée par la hausse des charges opérationnelles (+6 %) et des charges de structure hors amortissements et frais financiers (+5 %). Le résultat disponible diminue de 10 % en moyenne, pour se situer autour de 27 500 € par UMO exploitant. Pour les fromagers fermiers, l’augmentation des charges opérationnelles (+6 %) est compensée par une diminution des charges de structure, hors amortissement et frais financiers (-7 %). L’augmentation du produit brut (+3 %) permet de conforter le revenu disponible (+9 %), à 37 800 € par UMO exploitant.