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Réduire le niveau protéique de la ration

Publié le par Julien Jurquet (Institut de l'Elevage)
Alimentation - Abreuvement Coûts de production Marchés Lait et viande Bovin lait
Le niveau protéique (ou azoté) de la ration des vaches laitières (exprimé en PDIE/UFL) a un impact direct sur la production laitière des animaux. Dans le contexte actuel, le niveau protéique de la ration peut être baissé pour réduire la productivité des vaches laitières et les livraisons de lait. Ce levier permet de conserver l’intégralité de son cheptel et ne pénalise donc pas la capacité de production future. Il est réversible à tout moment et sans effet rémanent sur la lactation en cours. Enfin, réduire le niveau azoté de la ration ne présente pas de risque sanitaire pour les vaches.

Quelles conséquences zootechniques ?

 

L’effet d’un changement d’équilibre entre PDIE et UFL de la ration sur les performances zootechniques des animaux dépend du niveau initial de la ration en PDIE/UFL :

 

PDIE/UFL de la ration (g)

soit en PDIE/kg MS de ration

80

72

90

81

100

93

110

103

120

113

Ingestion (kg MS/j/VL)

- 2,2

- 0,7

0

+ 0,2

+ 0,3

Production de lait (kg/j/VL)

- 5,0

- 1,7

0

+ 0,9

+ 1,3

TP (g/kg)

- 1,8

- 0,6

0

+ 0,3

+ 0,5

 

En-dessous de 100 g PDIE/UFL, la réduction du niveau protéique a un effet marqué sur les performances zootechniques.

 

Comment réduire le niveau protéique ?

 

Réduire le niveau protéique de la ration de 10 g PDIE/UFL revient à retirer de la ration 1 kg de correcteur azotée dosant 46 % de MAT/ vache et par jour (soit 1 kg de tourteau de soja ou 1,5 kg de tourteau de colza). Le concentré retiré devra être compensé en partie par un apport supplémentaire de fourrage, qui devra donc être offert à volonté.

 

Cette solution s’applique après ajustement voire suppression du concentré de production (voir fiche flexisécurité « diminuer le concentré de production »)

 

Ne pas descendre au-dessous de 80 g de PDIE/UFL

 

 

D’un point de vue zootechnique, il est déconseillé descendre en dessous de 80 de PDIE/UFL pour optimiser le fonctionnement du rumen.

 

Avec les mesures d’aides proposées, passer de 100 g PDIE/UFL à 90 voire 80 g PDIE/UFL permettrait d’économiser 15 à 30 €/vache selon le contexte.

 

Pour affiner sa situation, il est conseillé de faire une simulation prenant en compte les caractéristiques précises de son exploitation (niveau azotée initial, prix des concentrés, prix du lait…).

 

[+ d'infos]

 

Consulter la fiche « Adapter la quantité de correcteur azoté » du dossier Flexisécurité