Nourrir les veaux au lait entier
350 à 400 litres de lait commercialisable par femelle
Pour élever une génisse avec du lait entier, 350 à 400 litres de lait sont nécessaires, colostrum non compris. Le tableau ci-dessous présente un plan de buvée classique de 9 semaines en 2 repas/jour.
Plan d’allaitement avec un TB de 42 à 44 g/kg du lait distribué
Semaines | Nombre de repas/jours | Volume de lait/repas | Nature de l’alimentation |
---|---|---|---|
1 | 2 | 2 à 3 l | Colostrum |
2 | 2 | 3 à 3,5 l | Eau + foin/paille + concentré à volonté |
3 à 6 | 2 | 3,5 l | |
7 | 2 | 3 l | |
8 à 9 | 2 | 2 l |
Même si les mâles, au lieu d’être vendus âgés de 8 jours, quittent l’exploitation au bout de 15 jours à 3 semaines, ils peuvent également consommer du lait entier. Gardé une dizaine de jours en plus, un veau consommera environ 80 litres de lait.
Recommandations pratiques
N’oublions pas que les génisses constituent le renouvellement du troupeau laitier. Pour se donner toutes les chances d’obtenir une vache productive sans altérer son potentiel la conduite de la phase lactée au lait entier demande d’avoir les réflexes suivants :
- Distribuer du lait de mélange
- Ecarter les laits de vaches malades ou en cours de traitement
- Réchauffer le lait à 40 °C
- Respecter les volumes de distribution
- Ajuster le volume de buvée en fonction de la teneur en matière grasse du lait : réduire de 0.5 litre le volume de buvée pour 4 points de TB au-delà de 42-44 g/kg
1 à 1.5 % de réduction des livraisons avec des vêlages d’automne
Pour une exploitation de 65 vaches laitières livrant 500 000 litres de lait par an qui élève toutes ses femelles et dont 50 % des vêlages ont lieu sur le dernier trimestre, passer les veaux mâles et femelles au lait entier permet de réduire ses livraisons de 6 500 litres. Soit une de réduction équivalente à 1,3 % du volume annuel. Dans le cas de vêlages plus étalés, ce levier aura moins d’impact.
Au final, dans des systèmes avec des vêlages d’automne, 40 à 60 % des veaux sont en phase lactée au cours du dernier trimestre. Dans cette situation, passer au lait entier permet une réduction des livraisons sur le dernier trimestre comprise entre 1 et 1,5 % de la production annuelle.