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Parasit'Sim: les règles logiques du système expert

Publié le par Aurore Duvauchelle Waché (Institut de l'Elevage)
Santé Bovin lait Bovin viande

Immunité

 

Les animaux considérés comme sensibles (donc potentiellement soumis au risque parasitaire) sont les animaux non-immuns.

L'Immunité contre les SGI est une immunité concomitante dirigée successivement contre les adultes, les L4 puis les L3.

Une immunité complète permet de limiter l'installation des larves infestantes, l'animal contrôlant ainsi sa charge parasitaire.

Cette immunité dépend principalement de la durée de contact avec les larves infestantes (Fiche n°3 - Les bovins peuvent-ils s’immuniser contre les strongles gastro-intestinaux ?).

Elle est ainsi évaluée sur la base du temps de contact effectif avec les L3 (TCE) ( Fiche n°6 - Est-il possible d’évaluer le niveau d’immunité acquise dans le troupeau de vaches laitières ?).

 

Infestation

 

Les animaux ingérant un petit nombre de L3 ne développent aucun trouble. Seule l'ingestion d'un grand nombre de larves infestantes est considérée comme un risque de manifestations cliniques ou de pertes de croissance pour les animaux.

L'évaluation de cette pression de contamination est basée sur le calcul du développement des générations successives de L3. Cette succession de cycles parasitaires est dépendante :

  • de la durée d'évolution de l'œuf à la L3 ; celle-ci dépend de la température et est calculée par modélisation mathématique en fonction de température moyenne journalière (Grenfell et al. 1987)
  • de la conduite de pâturage (passage sur une nouvelle parcelle, rotation de pâture)
  • de la sécheresse (voir règle spécifique).

 

Sur la base de comptages de larves L3 dans des échantillons d'herbe, les seuils du système expert ont été fixés de la façon suivante :

  • moins de 3 générations de larves infestantes ont pu se développer sur la parcelle : pas de risque
  • 3 ou 4 générations de larves infestantes ont pu se développer sur la parcelle : il existe un risque potentiel (environ la moitié des parcelles évaluées dans les études montraient un niveau de contamination élevée)
  • au moins 5 générations de larves infestantes ont pu se développer sur la parcelle : le risque est très probable (plus des 3/4 des parcelles évaluées dans les études montraient un niveau de contamination élevée).

 

La figure 1 représente cette succession des générations : de larves infestantes vues par les animaux et d'œufs excrétés par les animaux.

 

 

Cette figure représente la succession des générations de parasites adultes chez les animaux et de larves infestantes présentes sur la parcelle pâturée. (Contexte de simulation: Mise à l’herbe le 1/4 et rentrée à l’étable le 30/11 ; conditions météorologiques de Bretagne ouest)

 

 

Sécheresse

 

Il est considéré qu'une sécheresse importante induit une mortalité des larves infestantes présentes sur la végétation et ainsi un arrêt de la contamination des animaux. Pendant la sécheresse, le développement des œufs se poursuit dans les bouses mais les larves ne migrent pas vers la végétation et ne sont donc pas disponibles pour les animaux. A la fin de la sécheresse, les larves s'étant développées dans les bouses migrent vers la végétation.

Ces règles s'appliquent au premier et dernier jour de sécheresse.

 

 

Traitement

 

Le traitement des animaux détruit les parasites et stoppe l'excrétion des œufs. Aucune réinfestation n'est possible pendant la période de rémanence de la molécule.

Ceci supprime tout contact avec des larves infestantes ; ainsi le pâturage en période de rémanence d'un traitement n'est pas intégré au calcul du TCE.

La recontamination des animaux commence le lendemain de la fin de la rémanence.