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Les installations de traite caprines françaises, spécificités régionales et entretien

Quelles influences sur les concentrations cellulaires des laits de tank ?

Publié le par Alice Hubert, Renée de Crémoux (Institut de l'Elevage), Jean-Louis Poulet (Institut de l'Elevage), Elodie Doutart (Institut de l'Elevage), Jérome Chandler
Qualité des produits laitiers Santé Equipements d'élevage Traite Bâtiment Caprin
Diversité de conception, réglages usuels, points forts / points faibles de l'entretien... Ce document dresse un panorama des installations de traite aux niveaux français et régional dans les élevages caprins. Les points de vigilance vis-à-vis des cellules y sont également mis en évidence.

Le parc des installations de traite caprines est très varié en matière de conception, avec des spécificités régionales marquées.

Dans le Centre-Ouest, en réponse à l’agrandissement des élevages, les installations de traite rotatives sont plus nombreuses qu’ailleurs, ainsi que les machines à traire de plus de 25 postes de traite. A l’inverse, les élevages du Sud-Est, plus souvent fermiers et avec des effectifs moindres, conservent des machines à traire de taille réduite et les pots trayeurs sont encore présents chez bon nombre d’entre eux. Les installations de traite du Sud-Ouest sont à mi-chemin entre celles présentes dans les 2 autres régions.

 

Les réglages appliqués sont relativement homogènes avec un vide de traite de 38,1 kPa pour les lignes basses et 38,7 kPa pour les lignes hautes. Le Sud-Ouest a toutefois une particularité due à sa spécialisation ovine : le vide de traite moyen est légèrement plus faible et la fréquence de pulsation plus élevée.

 

En termes d’entretien des machines à traire, le principal point noir reste les faisceaux trayeurs (renouvellement des consommables, entretien des orifices calibrés…). Les régulateurs ne sont pas non plus assez entretenus, ce qui peut induire des problèmes de stabilité, voire de niveau de vide dans certains cas. Une attention particulière doit être portée sur la capacité du lactoduc car celle-ci est insuffisante dans 25 % des cas.

 

L’étude des liens entre la machine à traire et les CCS (comptages de cellules somatiques) a notamment mis en évidence des CCS plus élevés dans les élevages dont le vide de traite et/ou l’entretien des faisceaux trayeurs est insatisfaisant. Il ressort également qu’une fréquence de pulsation inférieure à 85 puls./min, un nombre de postes de traite supérieur à 20 ainsi qu’un lactoduc au-dessus du quai de traite sont autant de facteurs de risque pour la qualité cellulaire dans les élevages caprins.