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Le marché mondial de la viande bovine - Année 2019 Perspectives 2020 (Dossier Economie de l'Elevage n° 510 - Juin 2020)

La COVID-19 a percuté un marché mondial en plein essor

Publié le par Groupe Economie du Bétail GEB (Institut de l'Elevage)
Marchés Lait et viande Bovin viande
En 2019, les exportations ont été en hausse depuis tous les fournisseurs des marchés mondiaux : Amérique du Nord, du Sud et Océanie. Avec un moteur principal : la demande asiatique et plus spécifiquement chinoise.

L’autre épisode sanitaire qui a fait la Une des médias n’a, fort heureusement, pas d’impact sur la santé humaine : la Fièvre Porcine Africaine a amputé le cheptel porcin chinois, puis de tous les pays de l’Asie du Sud-Est, limitant les disponibilités de cette viande favorite dans cette région du Monde. Elle a donc accru la demande à l’importation de porc, mais aussi de toutes les autres viandes. Si la viande bovine y est encore marginale dans les rations alimentaires, elle prend de plus en plus de place, tout particulièrement dans la restauration hors foyer. Seule l’Inde a diminué ses exportations, pénalisées par les exigences sanitaires et de traçabilité des Autorités chinoises, mais aussi par l’ultra-hindouisme du Gouvernement Modi. L’UE paraît chaque année plus marginale dans ce grand jeu des échanges mondiaux de la viande bovine même si ses exportations ont progressé l’an passé. Son marché naturel, autour de la Méditerranée, a été pénalisé par la crise économique et les tensions géopolitiques (Turquie, Liban, Libye).

L’offre à l’export a augmenté en Amérique Latine et en Australie aussi en lien avec d’autres facteurs en 2019. La crise économique profonde en Argentine et au Brésil a diminué la demande intérieure ; une très grave sécheresse a obligé à une forte décapitalisation en Australie.

La pandémie et le confinement qui a concerné les 2/3 de la population mondiale en mars-avril 2020 ont d’abord pénalisé la restauration, canal privilégié de la distribution des viandes importées dans beaucoup de pays. En outre, cette pandémie a favorisé la renationalisation de l’approvisionnement pour répondre à des achats accrus des ménages. Les impacts annuels et à moyen terme sur le commerce mondial sont encore difficiles à mesurer, mais entre difficultés logistiques, fermeture prolongée des restaurants et surtout une crise économique qui s’approfondit de semaine en semaine, tout tend vers une diminution des flux…

Nous invitons les lecteurs de ce Dossier à se référer aux webinaires sur les marchés mondiaux, disponibles exceptionnellement gratuitement sur le site idele.fr, et présentés entre le 27 mai et le 1er juillet : 5 séances ont été consacrées aux marchés des viandes bovines, par continent.

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