Le bien-être pour améliorer santé, performances, robustesse

L'optimisation de la conduite des troupeaux et la maîtrise de la robustesse des chèvres représentent un enjeu majeur pour la filière caprine tant d'un point de vue économique que sociétal. La prise en compte du bien-être animal (BEA), préoccupation importante pour un grand nombre de citoyens, est une voie prometteuse en raison de ses possibles répercussions aussi bien sur le plan de la santé des animaux que de leurs performances.

L’objectif général du projet Goatwell est d’étudier l’impact des pratiques d’élevage visant à améliorer le bien-être animal dans un cadre déterminé de biosécurité sur l’immunité, la santé, les performances des chèvres et leur robustesse.

Un projet multi-acteurs composé de 3 modules d'actions

Ce projet basé sur un travail multi-acteurs avec la filière et les professionnels de santé animale (focus groupes d’éleveurs, enquêtes et comité d’échange) vise à objectiver le bien-être (BE) des caprins en élevage via :

• la construction d’un protocole consensuel pour en évaluer les différentes dimensions dans la diversité des systèmes d’élevage français,
• la détermination de pratiques visant à améliorer le bien-être animal et intégrant les spécificités et les contraintes des systèmes de production et des contextes sanitaires.

Le module 1 devrait permettre de:

• comprendre la vision qu’ont les différents acteurs (éleveurs, techniciens, vétérinaires…) du bien-être animal et de la biosécurité, de comprendre les freins à leur mise en place
• recueillir leurs avis et contributions sur les indicateurs d’évaluation du BE des chèvres.
  Ces enseignements permettront à la profession de définir les actions nécessaires à une amélioration de la mise en œuvre des pratiques de bien-être et de biosécurité.

Le module 2 devrait permettre de définir et de valider un set complet d’indicateurs du BE et de la santé des chèvres chez le jeune et l’adulte élevés exclusivement en bâtiment ou ayant des périodes d’accès à l’extérieur (pâturage, aire d’exercice). Ce protocole validé sera disponible sous 2 formes : une forme simplifiée utilisable par les éleveurs et les techniciens conseil afin d’objectiver et monitorer des situations d’élevage, et une forme plus complète (incluant notamment des indicateurs physiologiques) utilisable dans un contexte de recherche.

A l’issue de ce projet, l’impact des pratiques les plus prometteuses (concernant le BE et la biosécurité) pourra être testé en fermes commerciales sur l’immunité, la santé, les performances des chèvres et l’usage des antibiotiques (module 3, construction du projet à venir).

Pour plus d'information

Marianne Berthelot : marianne.berthelot(at)anses.fr

Virginie Michel : virginie.michel(at)anses.fr