Innover ensemble pendant le projet
Travailler ensemble
Comment organiser le travail en commun et la prise de décision ?
Afin que la manière de travailler ensemble et le processus de décision soient partagés et claires pour tous, le groupe peut les valider collectivement. Si possible, vous pouvez encourager les prises de décisions collectives et impliquer les partenaires pour entretenir leur motivation (voir Motivate and Involve). Une décision concernant le travail collectif, si elle est prise collectivement sera plus facile à être accepter par les partenaires. Ils auront eu l’opportunité d’échanger, de partager leurs points de vue, de débattre et de comprendre les pour et les contre de chacun.
Comment s'y prendre
Un plan de travail clair et partagé est utile. Il définit les bases et doit être clair, compris et partagé par tous. Il aide chacun à savoir clairement ce qui est attendu et quand. La confiance est la clé. Elle découle de la clarté et de la transparence. Votre rôle est de créer un climat de confiance afin que chacun puisse s'exprimer librement lors de la prise de décision. Le temps est une ressource nécessaire. Veillez à prévoir suffisamment de temps pour établir les règles de décision pour la prise de décision collective. C'est un processus collectif où chacun est inclus dans les décisions qui le concernent.
A garder en tête :
- Mettre en place ces préalables pour un bon fonctionnement tout au long du projet.
Exemple d'outil
Comment innover ensemble ?
Profitez de la diversité des acteurs (compétences, points de vue, contexte…) pour innover. Les méthodes participatives aident à organiser les temps de création et de production collective. L’objectif est bien de permettre à chacun d’apporter quelque chose et d’échanger en toute liberté.
Comment s'y prendre
Comme pour beaucoup de questions abordées dans ce guide, le temps est essentiel. Votre rôle est d’en prévoir suffisamment pour réfléchir et adopter/adapter les bonnes méthodes participatives. Les maîtres mots sont confiance et adaptation aux participants. Il est utile d'avoir un espace où chacun peut s'exprimer librement et qui facilite les échanges. Il est utile de s’adapter au niveau de connaissance/habitude de chaque participant avec les méthodes participatives. Il y a différentes étapes pour innover : brainstorming, échanges, mise en commun/accord, production. Pour chaque étape, l'intention est différente, ce qui va influencer le choix et l'utilisation des outils. Prévoyez de capitaliser et assurez-vous d'avoir validé collectivement les décisions/étapes/avancées au fur et à mesure afin de ne pas avoir à y revenir (sauf si nécessaire).
A garder en tête :
- S’adapter aux partenaires et à leur expérience dans ce type de processus.
- Commencer simple si nécessaire. Pour certains, une trop grande créativité peut être effrayante au début.
Exemple d'outil
Comment apprendre ensemble ?
Les projets multi-acteurs sont une opportunité de partager les compétences, d’apprendre ensemble et les uns des autres et d’augmenter nos compétences collectives. Cela nécessite de transmettre et de partager. Comment assurer ce transfert ? Les méthodes participatives aident à tirer profits de la diversité des compétences réunies dans le projet et à partager ces compétences et ces expériences. Les partenaires peuvent s’enrichir les uns les autres au fil du projet.
Comment s'y prendre
Le partage exige d'avoir accès à l'information, d'échanger et d'être bien organisé. Il doit être fait régulièrement (voir communiquer de manière transparente). Cela fonctionne si tout le monde a accès aux informations/produits et peut apprendre pendant le projet. Si certains sujets/compétences sont intéressants pour un grand nombre de partenaires, vous pouvez prévoir une formation collective.
Il est possible de créer un espace et un temps dédiés aux "inexpérimentés" pour qu'ils puissent s'exercer et mettre en pratique. Vous pouvez encourager l'échange et le partage d'expériences de différentes manières :
- Groupes de travail mixtes,
- Création de binômes entre une personne expérimentée et une autre moins expérimentée,
- Echange d'expériences sous forme d'interviews.
A garder en tête :
- Attention à ne pas cloisonner les partenaires par compétences et donc limiter/rendre difficile les échanges et le transfert.
- Identifier les niveaux de connaissances, compétences de chacun au début (enquêtes individuelles en début et peut être reproduite pour voir l'évolution).
Exemples d'outils
Suivre
Comment assurer le suivi du processus participatif ?
Au fur et à mesure que le projet avance, vous devez vérifier la motivation des partenaires et la présence ou non de tensions/conflits à résoudre.
Ce processus de d’évaluation au fil du projet via des méthodes participatives permet :
- d'identifier les risques/problèmes et de s'adapter,
- de trouver des solutions rapidement,
- d’impliquer tous les partenaires
- de partager/conserver une vue d'ensemble,
- d’évacuer des tensions en échangeant et en identifiant des problèmes qui peuvent être commun : effet de catharsis.
Comment s'y prendre
Identifier les risques potentiels permet d'anticiper les conflits et les problèmes. Pour que les partenaires restent impliqués, vous devez savoir s'ils disposent toujours des ressources nécessaires (temps, budget, compétences, etc.). Un point important est de comprendre les relations de pouvoir et l’historique des conflits potentiels entre les partenaires. Cela peut vous aider à éviter les conflits ou les difficultés.
Des contacts réguliers tout au long du projet aident à rester impliqué. Une autre solution consiste à favoriser une communication transparente. Le consortium qui construit le projet peut réserver du temps pour l'auto-évaluation tout au long du projet et pas seulement à la fin. Offrir au groupe un temps de réflexion régulier favorise la confiance et la connexion.
La prise en compte de la diversité permet de considérer les opinions et les sentiments de chacun. Chacun aura des ressentis et des contraintes différents en fonction de sa personnalité, de sa culture, de ses habitudes, etc.
A garder en tête :
- Avoir les éléments de contexte en tête avant d’organiser le travail collectif. Certains conflits peuvent nécessiter une approche plus fine.
- Prendre du recul grâce à une session animée par un animateur extérieur au projet (neutre)