Evaluation des effets des pratiques d’élevage sur la biodiversité et qualification paysagère d’un territoire

Depuis plusieurs décennies, la sphère scientifique alerte sur le déclin de la biodiversité au niveau mondial. Depuis 2020, cette thématique devient de plus en plus présente dans l’agenda politique ainsi que dans les attentes de la société. Les filières bovines expriment de leur coté la volonté de déployer une démarche de responsabilité sociétale, fondée notamment sur la préservation de l'environnement. 

Afin d’avancer sur cette thématique de plus en plus prégnante, un vaste programme national « Biodiversité dans les systèmes bovins » (Bovi’Biodiv’) a été initié par les interprofessions bovines en partenariat avec l’INRAe, les Chambres d’Agriculture, et la Fédération des Conservatoires des Espaces Naturels. Bovi’Biodiv’ a pour objectif principal de sensibiliser les acteurs des filières et appuyer leur montée en compétence sur la biodiversité. 

La démarche BIOTEX est une méthode d'évaluation multicritères de la biodiversité ordinaire dans les systèmes d'élevage et de polyculture-élévage. Elle est construite sur l’approche globale de biodiversité à partir d’une quantification et d’une qualification des infrastructures agroécologiques (haies, talus, etc.) en lien avec les pratiques agricoles. Plusieurs échelles spatiales sont prises en compte dans cette méthode comme le territoire, l’exploitation, la parcelle. https://agriculture.gouv.fr/biotex-un-outil-pour-comprendre-la-biodiversite-des-prairies

L’une des actions du programme Bovi'Biodiv vise à caractériser les enjeux de préservation de la biodiversité et proposer des plans d’action par unité paysagère. 

Les objectifs recherchés dans ce travail sont les suivants : 

• Caractériser la biodiversité aux niveaux d’unités paysagères afin de disposer de plans d’actions « génériques » pour les élevages appartenant à la même unité paysagère ;
• Permettre de faciliter le déploiement d’actions cohérentes par rapport aux enjeux de chaque élevage pour la biodiversité.

Ce stage de césure d’une durée de 6 mois sera divisé en plusieurs phases :

1. Définir un nombre limité d’unités paysagères différentes à l’échelle nationale, qui constitueront les unités de base pour la suite des travaux. Ces unités paysagères couvriront l’ensemble des zones de production bovine françaises en s’assurant d’une bonne représentativité des différents systèmes laitiers et allaitants. Ce travail sera fait en collaboration avec l’INRAe.
2. Caractériser la biodiversité présente sur chaque unité : bilan des pratiques et habitats présents sur chaque unité grâce à la réalisation de 10 Biotex par le stagiaire et à la valorisation de ceux existants. Ces résultats seront complétés par ceux de l’Action 1, et par la bibliographie si besoin.
3. Construire des plans d’action spécifiques à chaque unité paysagère : sur la base de l’étape précédente et du bilan réalisé, présenter pour chaque unité étudiée par le stagiaire (sous la forme d’un livrable diffusable) les plans d’actions à mener prioritairement.

Profil recherché

• Elève ingénieur, ou Master 1 ou 2,
• Intérêt pour les systèmes d’élevage et les questions liées à la biodiversité et au paysage,
• Aptitudes aux traitements de données, capacité d’analyse et de synthèse,
• Autonomie et rigueur.
• Aptitudes au travail en équipe