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Premiers éléments d’évaluation en Midi-Pyrénées suite à la mise en place d’une démarche de diagnostic différentiel des maladies abortives de première intention chez les petits ruminants

6èmes Journées Techniques Ovines de Mirecourt – 2014

Publié le par Renée de Crémoux (Institut de l'Elevage), Céline Pouget (GDS 12), Christophe Lacz (FRGTV Midi-Pyrénées)
Santé Ovin lait Caprin Ovin viande
Un protocole de diagnostic différentiel des avortements chez les petits ruminants a été mis en œuvre à grande échelle en Midi-Pyrénées sous l'égide de la Fédération Régionale des Groupements de Défense Sanitaire. A l'issue d'une année de collecte d'informations, un premier bilan est dressé.

Suite à la mise à la suite de la définition d’un protocole national harmonisé de diagnostic différentiel des maladies abortives de première intention, une étude a été initiée en région Midi-Pyrénées.

 

Pilotée par la Fédération Régionale des Groupements de Défense Sanitaire de Midi-Pyrénées, elle bénéficie du soutien financier du Conseil Régional. Les travaux engagés depuis octobre 2013 pour une durée de 2 ans, doivent permettre:

  • d’évaluer la faisabilité de la démarche diagnostique,
  • d’en estimer la pertinence au travers notamment des taux d’élucidation obtenus,
  • et d’identifier les éléments organisationnels, analytiques ou méthodologiques pouvant nécessiter une évolution.

 

Un protocole rigoureux mis en œuvre sans a priori pour des taux d'élucidation améliorés

 

Bien qu’ils demandent à être consolidés, les résultats d’ores-et-déjà obtenus semblent montrer qu’il est possible d’améliorer de manière tangible le taux d’élucidation des séries d’avortements sur une base de première intention (taux estimé à 73 % sur les 45 séries étudiées) en recourant à un protocole d’analyses rigoureux.

Les deux principales causes d’avortements ont été la chlamydiose et la toxoplasmose, maladies abortives considérées comme prépondérantes chez les petits ruminants.

Le caractère enzootique de la chlamydiose, de la toxoplasmose et de la fièvre Q dans les cheptels de petits ruminants de la région a été confirmé ainsi que la possibilité de co-infections ou co-circulations (plus de 30 %).

 

L’étude a en outre permis de rappeler l’importance d'une démarche sans a priori. Il s'agit notamment de ne pas exclure du champ des analyses, les maladies vis-à-vis desquelles l’éleveur a mis en place une stratégie vaccinale. Outre le fait qu’une protection vaccinale n’est jamais acquise à 100 % et que la vaccination ne saurait protéger des femelles déjà infectées, ces résultats montrent qu’il est important de s’intéresser de manière précise à la mise en œuvre pratique de la vaccination : catégorie d’animaux concernés (en incluant boucs ou béliers), âge à la vaccination, rappels vaccinaux mais aussi conservation des vaccins, ...
 

Des outils diagnostiques à optimiser

  

Sur le plan des outils diagnostiques, les PCR apparaissent comme des outils pertinents. Une quantification et des grilles d’interprétation seraient intéressantes notamment pour la chlamydiose.

Les cinétiques d’anticorps sont apparues relativement peu pertinentes pour la toxoplasmose en raison d’un très fort niveau de séropositivité dès la première série d’analyses. En revanche, l’étude des titres en anticorps et la fréquence des individus fortement séropositifs semblent intéressants à prendre en compte pour étayer ou confirmer l’hypothèse étiologique.
 

En amont, l'importance de la logistique et de la communication...

 

Au-delà de son intérêt pour préciser les protocoles diagnostiques, le travail engagé en Midi-Pyrénées devrait permettre également d’identifier, sur le plan logistique, les points critiques présidant à leur mise en œuvre en incluant les éléments de communication et de sensibilisation de chacun des acteurs.
 

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