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Méteils immatures, céréales immatures ou Ray-Grass dérobés

Une mise au point technique et économique pour améliorer l'autonomie des élevages bovins laitiers et minimiser les risques

Publié le par Jean Legarto, Benoît Beaumont (C.A. Landes (40)), Gérald Cap (LEGTA de Pau Montardon)
Alimentation - Abreuvement Bovin lait
Le bulletin de l'ARPEB n° 70 précise l'itinéraire technique pour obtenir du méteil à finalité protéique afin d'améliorer l'autonomie de l'élevage bovin laitier. Ce bulletin est aussi une synthèse des avantages et des inconvénients des intercultures hivernales, entre deux cultures de maïs fourrage, du type Ray-Grass associés à une légumineuse ou pas d'une part, et les céréales immatures avec ou sans protéagineux d'autre part. Parmi les éléments de choix, il y a les aspects agronomiques (rendements, arrière-effets...), zootechniques (valeurs alimentaires et laitières) et enfin les aspects économiques (espérance de gain économique en lien avec les rendements et les arrière-effets).

La culture de méteil immature n’a pas les inconvénients agronomiques du RGI en interculture. Le méteil récolté assez précocement présente au moins trois avantages : i) l’apport de matières azotées totales alimentaires facilement valorisées avec une ration d’ensilage de maïs, ii) l’apport de fibrosité physique et chimique indispensables à ces rations, iii) une valeur énergétique du méteil, certes plus faible que le RGI ou le maïs, mais compatible avec l’exigence de densité énergétique des vaches laitières. Le méteil récolté assez précocement présente aussi des inconvénients : 1) une biomasse récoltée limitée (de 25 à 40 %) par rapport à de la céréale immature au stade laiteux-pâteux, 2) parfois des difficultés à récolter lorsque le fourrage est couché ou le tuteur (céréale) dominée par les légumineuses, 3) un silo qui souvent coule.

 

Globalement, le risque économique encouru par l’éleveur en récoltant le méteil immature d’interculture est faible : la marge bénéficiaire devient positive avec un rendement au-delà de 3,5 t MS / ha, ce rendement est facilement atteignable sans handicaper la récolte suivante de maïs.

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